L’enseignement à distance a été privilégié pendant le premier confinement. "Le gouvernement souhaite rendre gratuits les "sites éducatifs" prochainement", annonce Nathalie Elimas.
L’enseignement à distance a été favorisé durant le premier confinement. Pourtant, cette démarche a démontré que tout le monde n’a pas le même accès au matériel informatique et à Internet. Interviewée dimanche 22 novembre au micro du journal Le Parisien, la secrétaire d’Etat, Nathalie Elimas a parlé de ce sujet, rapporte Huffpost. "On va faire en sorte que les sites éducatifs soient gratuits : le fait d’aller sur ces sites ne consommera pas leur forfait Internet, sur le modèle des ‘numéros verts’ en téléphonie", a-t-elle indiqué.
Nathalie Elimas a expliqué qu’entre 5 et 8% des élèves ont été "perdus" par leurs professeurs pendant le premier confinement, et ce pourcentage pourrait encore s’accentuer. Ainsi, elle a souhaité généraliser les "devoirs faits à distance" avant la fin du mois pour "permettre au plus grand nombre de bénéficier d’un service public d’aide aux devoirs en ligne, en dehors de l’école".
En outre, la secrétaire d’Etat voudrait aussi mettre en place un "bureau d’aide rapide". Il s’agit d’une sorte de plateforme dans lequel des enseignants de différentes disciplines répondent aux questions des élèves quand ils font leurs devoirs à la maison.
Cette mesure nécessite un ordinateur et une connexion à Internet. Selon le site d’actualités Next Inpact qui a repéré l’information, elle pourrait se confronter au principe de neutralité du net. Effectivement, la gratuité des sites éducatifs se rapprocherait du "zero rating". Cette offre consiste "à ne pas décompter du forfait data du client final, le volume de données consommé par une ou plusieurs applications particulières".
Par ailleurs, selon un récent avis de la Cour de Justice de l’Union européenne, un fournisseur d’accès n’est pas censé privilégier certains sites, services ou applications, rappelle BFMTV.
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