Coronavirus : se toucher le visage n’est pas passible d’une amende de 38 euros

Premier article du décret

"Eviter de se toucher le visage" figure parmi les gestes-barrières à respecter pour ralentir la propagation de l’épidémie de coronavirus, car ce geste pourra contaminer le nez, la bouche et les yeux.
Un post Facebook, mis en ligne, le 13 mai dernier, stipule que : "Se toucher le visage est désormais puni d’une amende pénale de 38 euros ! Article 1 Décret n°2020-545 du 11 mai 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire". Une publication qui a été largement partagée et commentée par les internautes. 

Le premier article de ce décret, consultable ici, stipule que "les mesures d’hygiène définies en annexe I au présent décret et de distanciation sociale, incluant la distanciation physique d’au moins un mètre entre deux personnes, dites "barrières", définies au niveau national, doivent être observées en tout lieu et en toutes circonstances".

Une recommandation

De son côté, Nicolas Hervieu, enseignant en droit public à Sciences Po, a expliqué qu’une amende de 38 euros est "bien possible", en vertu non pas de ce décret, mais de l’article R610-5 du Code pénal. Selon lui, se toucher le visage "ne sera sanctionné", car le décret ne l’a pas formulé sur un ton impératif. La formulation "éviter de se toucher le visage" est plutôt une recommandation, a-t-il aussi indiqué, rapporte 20 Minutes.

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