Au 1er novembre, la Couverture maladie universelle disparaîtra pour laisser place à la Complémentaire santé solidaire.
C’est un changement qui va concerner 352 000 Réunionnais ! Au 1er novembre, la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) va disparaître pour devenir la "Complémentaire santé solidaire" (CSS). Ce nouveau dispositif est issu de la fusion entre la CMU-C et la complémentaire santé (ACS).
À moins de 15 jours de ce changement, les assurés réagissent à La Réunion. Pour Corinne, cette aide est indispensable, notamment pour la prise en charge de sa fille atteinte de trisomie 21. "Avec toutes les consultations, les orthophonistes, l’ophtalmologiste, c’est très utile la CMU. J’y ai beaucoup recours pour les soins pour ma fille."
"Sans la CMU, la consultation pour le docteur est trop chère", complète un autre bénéficiaire.
Dans les détails, les assurés de l’actuelle CMU-C ne verront aucun changement. Le futur "complémentaire santé solidaire" sera gratuit, avec le même niveau de remboursement, pour un célibataire gagnant moins de 746 euros par mois, ou un couple avec enfant en dessous de 1 343 euros.
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn a annoncé ce mardi 15 octobre la fin de la CMU-C et de l’ACS. La nouvelle formule devient plus simple et plus avantageuse pour les bénéficiaires de l’ACS. Le but est d’inciter les foyers les plus modestes à se renseigner et à avoir recours aux aides mises à disposition pour que tous aient accès à des soins.
"Nous nous sommes rendu compte que 30 à 40 % des Réunionnais qui pouvaient bénéficier de cette complémentaire santé n’utilisaient pas leurs droits", explique Vanessa Dubois, sous directrice Santé à la Caisse générale de Sécurité sociale de La Réunion.
La couverture maladie universelle complémentaire change de nom et de dimension 20 ans après sa création en 1999. A partir du 1er novembre, la CMU-C et l’ACS n’existeront plus et seront remplacées par la "complémentaire santé solidaire". Ce dispositif a été présenté mardi par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Cette fusion, actée dans le budget de la Sécu voté fin 2018, a pour but de réduire le renoncement aux soins des populations précaires, a souligné le gouvernement dans son étude d’impact.