Marine Le Pen (RN), Laurent Wauquiez (LR), Olivier Faure (PS), Jean-Luc Mélenchon (LFI), François Bayrou (MoDem) et Stanislas Guérini (LREM), ont débattu des issues à la crise des "Gilets Jaunes", dans la soirée du mercredi 20 mars.
Dans le cadre d’un échange sur les moyens de sortir de la crise des "Gilets Jaunes", BFMTV a accueilli les six principaux chefs des formations politiques françaises dans une émission spéciale animée par la journaliste Ruth Elkrief. Durant la soirée, les opposants ont débattu le bilan de l’exécutif tant au plan économique et social que sur la gestion de l’ordre public, et ce, après le regain de violence de l’acte 18, comme le rapporte Le Soir.be.
Le but de la discussion a été surtout d’avancer des solutions crédibles, mais surtout, susceptibles de résoudre le problème principal des Français : la baisse de leur niveau de vie.
D’après François Bayrou, il serait légitime qu’un président de la République propose une réponse à tout ce qui aura été soumis à l’issue du grand débat, afin de ramener le calme dans le pays. Stanislas Guérini, qui défend les mesures du gouvernement, a indiqué : "Il y aura des réponses et chacun prendra ses responsabilités".
Jean-Luc Mélenchon parle d’une perte de temps. "Dans n’importe quelle démocratie au monde, au bout de dix-huit semaines d’insurrection, on vote. Et là, le président ne veut pas qu’on vote". Afin d’alléger les classes moyennes, il a suggéré de faire passer l’impôt sur le revenu de 5 à 14 tranches.
Quant à Marine Le Pen, opposée à la suppression de l’ISF, propose "un dégrèvement de la CSG qui sera progressif sur 5 ans". La leader du RN pense qu’ "il n’y a plus de consentement à l’impôt" et qu’il faudrait cesser de "prendre aux pauvres pour rendre aux très riches". Sa proposition se résume en une phrase : "Baisser les impôts et stopper l’augmentation des taxes".
Si François Bayrou s’est, lui, contenté de dénoncer "l’exonération fiscale" et "l’optimisation fiscale", Laurent Wauquiez plaide pour que la baisse les impôts des Français continue afin d’améliorer leur pouvoir d’achat. Il faudrait, selon lui, "une baisse de 10 % de l’impôt sur le revenu et qu’on réindexe au minimum toutes les retraites sur l’inflation".
L’acte 18 des "Gilets Jaunes" a été particulièrement marqué par un regain de violences sur les Champs-Elysées, à Paris. D’après Stanislas Guérini, qui approuve la loi anti-casseurs votée par la majorité : "Ce n’était pas des manifestants, c’était des émeutiers, venus pour casser, piller, incendier". Pour sa part, Laurent Wauquiez a rappelé la demande d’instauration de l’Etat d’urgence, dès le 4 décembre. Il estime que ce quinquennat a été surtout marqué par "l’installation de ce chaos", note le quotidien 20 Minutes.
À la suite de ces incidents, le gouvernement a tenté de reprendre la main. Plusieurs mesures ont été prises afin d’éviter que la même situation ne se reproduise lors des prochaines mobilisations. Parmi ces décisions : le limogeage du préfet de police de Paris, l’interdiction de manifester sur certains lieux, la mobilisation de la mission antiterroriste militaire Sentinelle.
Lorsque la dernière mesure a été évoquée sur le plateau, la température est montée d’un cran. Cette annonce a suscité de vives oppositions. Jean-Luc Mélenchon estime qu’il s’agit d’ "une erreur totale". "On ne met pas l’armée contre le peuple français. Le gouvernement a les moyens d’arrêter ces centaines de casseurs professionnels, dont on connaît l’identité", a tonné Marine Le Pen.
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