Jens Maier, député d’extrême droite allemand, a été condamné pour avoir traité le fils de Boris Becker de "petit demi-nègre". L’élu conteste être l’auteur du tweet polémique.
Le message à caractère raciste visant Noah Becker a été posté sur Twitter. Jens Maier, député d’extrême droite allemand avait écrit en décembre 2017 que le fils de Boris Becker dont le grand-père maternel est noir américain est un "petit demi-nègre" en mal "d’attention". A la suite de ce tweet, l’élu de 56 ans a été condamné et devra payer 15 000 euros de dommages-intérêts, a indiqué l’avocat de la victime au magazine Der Spiegel. Le député entendait répondre à une interview dans laquelle le jeune homme de 24 ans estimait que Berlin était une "ville blanche", comparée à Londres ou Paris.
Pour se défendre, Jens Maier avait assuré que le tweet en question a été posté par un collaborateur qui a d’ailleurs confirmé être le véritable auteur du message. Une affirmation que le tribunal n’a pas prise en compte. "Je suis particulièrement heureux que l’accusé n’ait pas réussi à faire valoir qu’il n’a pas lui-même écrit le tweet", s’est félicité Christian-Oliver Moser, l’avocat du plaignant sur les propos repris par 20 Minutes. Mardi, les services de renseignement allemands ont fait part de leur intention de placer l’AfD, principal parti d’opposition national en Allemagne à la chambre des députés, "sous surveillance". Cette mesure est appliquée en Allemagne uniquement pour les mouvements ultra-radicaux considérés comme un danger pour la sécurité et l’Etat.
Ce n’est pas la première fois que Jens Maier se trouve mêlé à un scandale. Par le passé, le député a déjà exprimé de la sympathie envers le néo-nazi Anders Behring Breivik auteur de 77 meurtres en 2011 en Norvège. De son côté, le fils de Boris Becker avait déclaré qu’il a déjà été la cible d’une attaque dans la capitale allemande à cause de la couleur de sa peau.
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Rassistischer Tweet : AfD-Rechtsaußen muss Noah Becker Schmerzensgeld zahlen https://t.co/M6jPscWIMN pic.twitter.com/ItYqbGlTmu
— SPIEGEL ONLINE (@SPIEGELONLINE) 15 janvier 2019
