Après les letchis et les longanis, les mangues sont présentes sur les étals des marchés. Et à petit prix pour le plus grand plaisir des Réunionnais. Un faible coût qui s’explique par deux raisons : d’une part une surproduction mais aussi des prix plus élevés à cause d’une mouche qui attaque le fruit.
À deux euros le kilo de mangues américaines au Marché des Camélias, il faut jouer des coudes ce vendredi pour pouvoir s’en procurer. Généralement vendues aux alentours de 4 euros le kilo, les Réunionnais sautent sur la bonne affaire de la matinée.
"Beaucoup moins cher qu’avant"
“Mi pense que ce matin ils ont fait l’effort de diminuer le prix de 50 centimes vu que les fruits sont pratiquement à consommer immédiatement.”
“Ça fait trois semaines que je viens et je vois que le prix a beaucoup baissé.”
Baisser les prix pour limiter les pertes
“J’ai entendu que c’était beaucoup moins cher que le prix d’avant, mais c’est un peu mou.”
Face à un pic de surproduction, pour ce vendeur, le bradage des mangues est inévitable pour écouler les stocks. “Quand ou casse 50 à 60 caisses de mangues, c’est pas possible de vendre tout ça en une matinée. Na point trop de marchands en gros qui vient prend ek nou donc les mangues i mûrit vitement. Si i baisse pas les prix soit i gâte soit i mett à la poubelle.”
Certaines mangues déjà trop mûres sont vendues à un euro le kilo. Des mangues qui peuvent servir à faire des jus et des gâteaux.
La bactrocera dorsalis fait des ravages dans l’Ouest
Mais chez une autre vendeuse c’est une autre affaire, la bactrocera dorsalis, une petite mouche en provenance d’Asie, vient menacer la production des mangues de l’Ouest, provoquant ainsi une hausse du prix des mangues José à 5 euros le kilo.
“Il y a des nouvelles mouches qui viennent, piquent les mangues, pondent dedans, il y a des vers et on a beaucoup de pertes à cause de ces mouches qui ressemblent à des petites guêpes. On est obligés de jeter deux bacs tous les jours.”
Pour prévenir les attaques de cette mouche, les producteurs sont contraints de retirer les mangues plus tôt des marchés pour limiter l’exposition à ces parasites.
Si les mangues sont les premières victimes de cette mouche, plus de 300 variétés de fruits et légumes pourraient être affectées.