La dengue se développe très rapidement à La Réunion. Le docteur Rémy Mamias fournit des conseils pour lutter contre cette maladie. "Dans 50 à 70 % des cas, les patients ne se rendent pas compte qu’ils portent la maladie et qu’ils la transmettent par le moustique à d’autres qui vont développer la maladie" affirme le docteur Mamias.
Le docteur Rémy Mamias, médecin généraliste à Sainte-Suzanne, avait alerté contre le chikungunya. Il explique pourquoi il est essentiel de lutter contre le développement de la dengue.
Pour le docteur Mamias, “vu le nombre de cas, nous avons dépassé le seuil épidémique de la dengue. La particularité de cette maladie c’est qu’elle est virale. Dans 50 à 70 % des cas, les patients ne se rendent pas compte qu’ils portent la maladie et qu’ils la transmettent par le moustique à d’autres qui vont développer la maladie. Malheureusement, les porteurs sains ont dû distribuer la maladie et à l’heure actuelle on en trouve un peu partout sur l’île même si c’est localisé plus à l’ouest.”
Pour le docteur Mamias, “dès qu’il y a un doute, il faut aller chez le médecin. C’est important de pouvoir recenser ces cas et de pouvoir démoustiquer dans la zone avec l’aide de l’ARS.”
“A l’heure actuelle cette maladie se développe très rapidement en raison des conditions météorologiques : la chaleur, la pluie et surtout les gîtes larvaires. Il faut à tout prix comme le chikungunya lutter contre ces gîtes larvaires.”
Pour le docteur Mamias, “il faut vraiment que tout le monde s’y mette, c’est essentiel que la population travaille sur les gîtes larvaires tout de suite.”
Il lance “un appel citoyen, c’est à nous tous de lutter contre les gîtes larvaires. Il ne faut pas seulement demander aux autres de faire les choses, c’est d’abord à nous de les faire.”
A l’heure actuelle aucun traitement durable ne peut être donné. Un vaccin avait été proposé aux Philippines. C’est “Sanofi qui l’a mis en place. Malheureusement il y a beaucoup de cas qui ont posé problème et on a dû arrêter la vaccination. Il y avait des troubles majeurs chez les gens vaccinés, trop d’effets secondaires et des effets indésirables particuliers.”