Une réunion du comité d’accompagnement de l’économie s’est tenue jeudi en préfecture. Objectif : la mise en place de mesures provisoires et d’urgence pour accompagner les entreprises et relancer l’activité économique, comme l’activité partielle ou l’étalement des appels des cotisations sociales et fiscales.
Des milliers de commerces ont touchés durant 15 jours du mouvement social des Gilets jaunes à La Réunion. Aucune entrée d’argent dans les caisses des entreprises. Il est alors difficile pour elles de régler leurs dettes.
Amaury de Saint-Quentin, le préfet de La Réunion, met en place plusieurs mesures d’urgences pour améliorer la trésorerie des sociétés locales. Parmi elles, le paiement immédiat des factures à destination des collectivités et de l’Etat. L’étalement des appels à cotisations sociales et fiscales à mars 2019, un appui à la trésorerie à travers des reports d’échéances des prêts bancaires sur demande.
Ainsi qu’un accompagnement en cas de difficultés administratives. Des mesures plutôt bien perçues chez les commerçants, comme Jonathan Bougouin, directeur d’un magasin de vêtements. "C’est déjà une bonne base pour pouvoir souffler un petit peu. Mais malgré tout, ça ne va pas combler les déficits importants que les mouvements ont créé et les très grandes difficultés que connaissent beaucoup d’entreprises."
Réunion en préfecture : quelles mesures pour relancer l’économie ?
Pour Sharif Patel, gérant d’un magasin d’articles de sport, "ça arrange au niveau de la trésorerie. Décaler par exemple la CFE, qui arrive à échéance le 17 décembre. On ne rattrape jamais ce qui est perdu, mais ça fait partie du jeu, ce n’est pas la faute des salariés, ça fait partie de la conjoncture actuelle."
De nombreux salariés nont pas pu se rendre sur leur lieu de travail pendant 15 jours. C’est la raison pour laquelle l’Etat déploie un dispositif d’activité partielle renforcé. Au 5 décembre, on dénombre déjà 1 861 demandes concernant 18 000 salariés pour 2 millions d’heures. À travers cette mesure, la préfecture déploie une aide de 15 millions d’euros.
Les chefs d’entreprises saluent le soutien mais rappellent qu’ils ne pourraient jamais rattraper l’activité perdu pendant le mouvement social.