Le corps d’un petit garçon agressé et tué par cet homme de 38 ans reste introuvable. Le procureur de la République de Montpellier affirme qu’aucune disparition d’enfant n’a été signalée.
Le mystère reste entier. Mis en examen et placé en détention provisoire, cet homme âgé de 38 ans s’accuse d’avoir kidnappé, agressé et tué un enfant. Dimanche dernier, une femme a appelé le 17 pour évoquer "une scène étrange" dans le quartier Grammont à Montpellier. Elle a aperçu un enfant allongé sur le siège passager. Le conducteur a immédiatement recouvert le petit avant de prendre la fuite. Le procureur de la République de Montpellier Christophe Barret a pourtant affirmé qu’aucun signalement de disparition d’enfant n’a été enregistré à son niveau.
Le trentenaire a été arrêté dans la voiture qui correspondait à la description "en état d’imprégnation alcoolique". Il a avoué en garde à vue qu’il y avait bel et bien un enfant à l’intérieur de son véhicule. Il l’aurait "pris à bord sur un terrain de jeu de Grammont et sur lequel il aurait eu des gestes de nature sexuelle", raconte le procureur repris par Le Figaro. Il a même évoqué des gestes qui auraient abouti à la mort de sa victime. Selon le témoin, il s’agit d’un enfant mince de moins de 10 ans. De son côté, l’homme de 38 ans a parlé d’un petit garçon blond vêtu d’un short et âgé de quatre à six ans. Christophe Barret a pourtant assuré qu’aucun corps n’a été trouvé sur les lieux décrits par le mis en examen.
Le psychiatre ayant examiné le trentenaire lors de sa garde à vue a confié qu’il était responsable pénalement et n’était "pas délirant". L’homme déjà condamné trois fois pour des délits routiers et deux fois pour des appels malveillants habitait tout seul et n’avait aucun travail. "Aujourd’hui toutes les hypothèses sont ouvertes", ont précisé M. Barret et le directeur de la sûreté publique de l’Hérault Jean-Michel Porez. Une enquête est en cours et confiée à la sûreté publique de l’Hérault à la suite de ce fait divers. Par ailleurs, une information judiciaire a été ouverte pour "agression sexuelle sur mineur" et "enlèvement ou séquestration d’un mineur suivie de mort".