Le tribunal de Grande Instance de Paris s’est penché sur l’affaire Naïl Varatchia ce vendredi. Le jeune homme originaire de La Réunion est poursuivi pour "apologie du terrorisme" et "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes".
Le procès de Naïl Varatchia, surnommé L’Egyptien, s’est déroulé ce vendredi au tribunal de Grande Instance de Paris. L’homme de 23 ans, originaire de La Réunion, est poursuivi par le parquet national antiterroriste pour "apologie du terrorisme" et "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes".
Naïl Varatchia n’est pas seulement accusé de propagande terroriste mais aussi d’avoir enrollé des Réunionnais qui auraient été en Syrie pour faire le Jihad.
"Un procès d’intention"
Maître Normane Omarjee, avocat de Naïl Varatchia, affirme que son client n’a pas été à l’origine du départ de quatre Réunionnais pour la Syrie. Il assure qu’un de ces jeunes est le prédicateur.
La plaidorie de la défense a duré plus d’une heure. "Ce que vous faîtes là, c’est un procès d’intention", a assuré l’avocat de Naïl Varatachia.
Des proches de l’accusé ont fait le déplacement et sont venus le soutenir.
Réquisitions
L’avocat général a affirmé que le jeune homme originaire de La Réunion était intelligent et serait un véritable influenceur. L’accusation assure qu’il faisait du prosélytisme dans les mosqués et sur les réseaux sociaux où il faisait l’apologie du terrorisme. Naïl Varatchia est aussi soupçonné d’être à l’origine du départ de quatre Réunionnais pour la Syrie.
Le procureur a requis 8 ans de prison avec deux tiers de sûreté pour "apologie du terrorisme" et "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes". La peine la plus lourde possible pour les faits qui lui sont reprochés est de 10 ans.
Le verdict est attendu le 28 juin.