Après son geste irraisonné commis dimanche 4 septembre lors de la 1ère étape du Tour Cycliste d’Antenne Réunion, le père de Jonathan Boyer regrette ce coup de colère. Dimanche, cet homme a traîné une barrière sur la route quelques secondes avant l’arrivée des coureurs lancés à pleine vitesse dans un sprint final. Son fils avait été victime d’une chute spectaculaire et il voulait stopper la course.
Dimanche, la première étape du Tour Cycliste Antenne Réunion a été chaotique. Lors d’un sprint 3 tours avant l’arrivée de la première étape, deux cyclistes ont fait une chute spectaculaire : Enzo Bernard, et Jonathan Boyer. Ce dernier était à terre lorsque son père a renversé une barrière par vengeance. Un acte irraisonné pour stopper le sprint final. Paul Rivière et Bradley Potgieter n’ont rien pu faire pour éviter la chute.
Bernard Boyer s’est confié à nos confrères du Journal de l’Ile
C’est dans le bureau de son avocat Maître George-André Hoarau que Bernard Boyer a accepté de se livrer à nos confrères du JIR suite à son acte irraisonné, commis dimanche lors de la 1ère étape du Tour Cycliste Antenne Réunion. Il exprime des regrets tout en pointant du doigt du doigt l’organisation du Tour.
"J’ai voulu protéger mon fils" explique Bernard Boyer.
En effet : lors d’un sprint trois tours avant l’arrivée de la première étape du Tour Cycliste Antenne Réunion, deux cyclistes ont chuté lors d’un rush : Enzo Bernard, et Jonathan Boyer après avoir percuté la barrière de sécurité.
Lors de cette chute spectaculaire, un garçon âgé d’une dizaine d’années, qui se trouvait derrière la barrière, a eu le pouce sectionné.
Le père de Jonathan Boyer explique : "quand j’ai vu mon fils blessé, j’étais très inquiet. J’ai demandé aux organisateurs de stopper la course pendant qu’il était soigné. Mais personne ne m’a écouté. J’ai vu rouge".
Après la chute de son fils, Bernard Boyer a traîné une barrière sur la route quelques secondes avant l’arrivée des coureurs lancés à pleine vitesse dans un sprint final. Les images sont saisissantes, le pire a été évité de justesse.
Paul Rivière et Bradley Potgieter n’ont rien pu faire pour éviter la chute. Sur place, la fête a viré au cauchemar. Pompiers, médecins du SMUR, cris dans la foule... Le sabotage commis le père de Jonathan Boyer a provoqué la confusion totale.
"Je ne voulais blesser personne et je m’excuse pour cela (...). Quand j’ai vu mon fils dans cet état, avec du sang qui sortait de la bouche et du nez... J’étais très en colère. Ne pas stopper la course voulait dire que les coureurs allaient arriver en plein sprint à l’endroit où il était pris en charge. J’ai voulu le protéger face au danger. La seule solution que j’ai trouvé a été de tirer cette barrière. Mais c’était pour détourner les coureurs, pas pour les faire tomber. D’ailleurs, certains ont eu le temps de détourner..." explique Bernard Boyer à nos confrères du JIR.
"Je ne voulais pas faire de mal"...
Jonathan Boyer est toujours hospitalisé, en soins intensifs. "Le choc a été tellement violent que son casque a été coupé en deux et son vélo cassé en quatre. Une barrière a même été pliée. Je n’ai pas supporté de voir ça" confie Bernard Boyer.
Concernant l’organisation, Bernard Boyer estime que "les choses ne se sont pas passées comme elles auraient dû". Il affirme "on veut tout me mettre sur le dos". "On parle d’attentat , ce qui veut dire que je suis un terroriste. Je n’accepte pas cela. Et certains laissent entendre que j’ai quelque chose à voir avec la blessure de l’enfant de 10 ans qui a eu le pouce sectionné. C’est faux. Cela s’est passé lors du premier accident au cours duquel un coureur a délibérément envoyé mon fils dans la barrière".