Le député européen, Younous Omarjee, revient sur sa relation privilégiée avec Paul Vergès.
Younous Omarjee, député européen, est l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion. Il évoque le décès de Paul Vergès.
"C’était plus qu’un mentor. Pour mon frère et moi, c’était un peu comme un deuxième père. Paul Vergès était pour nous un maître à penser et je veux dire qu’il avait une très grande humanité. En 20 ans, jamais il n’a élevé la voix. Il avait un respect profond de l’être humain. Il avait une très grande discipline et il m’a appris le dévouement qu’on doit avoir pour la population. Je l’ai vu fatigué mais jamais il n’a renoncé."
"Jamais aucun reproche. Nous discutions beaucoup et notamment du Parti communiste réunionnais. Il comprenait que je n’étais pas un homme de parti. J’ai besoin d’une distance pour rassembler. Et Paul Vergès le comprenait très bien parce qu’il était très attaché au rassemblement."
"Il était d’une très grande exigence. Toujours, il nous incitait à franchir un peu plus dans l’excellence. Il était une figure à suivre pour de nombreux personnages européens."
"Il jouait un rôle éminemment plus important que tous ceux qui ont une présence effective parce que chacune de ses paroles a un impact."
"Il était extrêmement important au Sénat, sa voix était importante. Je sais qu’aujourd’hui encore, sa voix comptait aussi."
"Paul Vergès et moi, nous avons été sur le lieu de son parachutage, nous avions rassemblé ses anciens compagnons. Ils l’ont accueilli et dans le discours qu’il a prononcé, il a expliqué ’on commence à mourir lorsqu’on nous oublie’ et Paul Vergès ne sera jamais oublié."