Quatre gros sacs de coraux noirs ont été saisis à Faux-Cap, dans l’extrême Sud de Madagascar. Le trafic a été déjoué de peu, car les butins issus de braconnages étaient sur le point d’être embarqués pour un long périple vers Antananarivo puis vers l’Asie du Sud-Est.
Le trafic de coraux noirs ne date pas d’hier dans cette région de Madagascar. Déjà en 2014, les autorités malgaches ont arrêté des marchands clandestins de ces joyaux des mers destinés à la fabrication de bijoux de grande valeur. Cette pratique occulte est à nouveau d’actualité, car une importante saisie de coraux noirs a été opérée récemment par la Direction des ressources halieutiques et de la pêche de la région Atsimo Andrefana, dans le Sud de Madagascar.
Selon le journal local, L’Express de Madagascar, le commanditaire de ce trafic de grande envergure, un ressortissant chinois, mobilise de grands moyens pour arriver à ses fins. À en croire les matériels sophistiqués qu’ils utilisent, les trafiquants n’ont pas de mal à braconner dans les mers du Sud de Madagascar. Les braconniers auraient à leur disposition des vedettes rapides et des matériels de plongée très sophistiqués.
Selon les responsables chargés de cette affaire, la pratique de ce réseau de trafiquants est bien rodée. Les malfaiteurs empruntent la route reliant Taolagnaro vers Toliara pour le premier périple des coraux noirs. Une fois arrivées à Toliara, les cargaisons issues de braconnage transiteraient dans les gares routières de Sanfily avant de partir vers Antananarivo, du côté d’Ankadimbahoaka. Ensuite, selon le journal local, "les coraux noirs seraient dissimulés parmi d’autres produits d’exportation pour que les douaniers n’y voient que du feu lorsqu’ils sortent en contrebande du territoire malgache."
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