Après la tuerie d’Orlando aux États-Unis, le pape François a de nouveau rappelé aux chrétiens qu’il leur fallait « demander des excuses et pardon » aux personnes homosexuelles, mais aussi à d’autres communautés.
Le pape François s’est exprimé hier dans l’avion qui le ramenait d’Arménie où il était en visite officielle, raconte Europe 1. Il a de nouveau posé sa question : "qui sommes-nous pour juger ?" aux chrétiens qui doivent "demander des excuses et pardon" après le massacre dans une discothèque gay d’Orlando, aux Etats-Unis. Les fidèles doivent aussi s’adresser à d’autres communautés, comme les pauvres, les femmes exploitées ou les enfants contraints au travail forcé, selon le souverain pontife.
Le pape François dit non à toute forme de discrimination
"Une personne qui vit cette condition, qui a une bonne volonté, qui cherche Dieu, qui sommes-nous pour la juger ?", a-t-il dit, reprenant des propos qu’il avait tenus dans sa première conférence dans l’avion qui le ramenait de Rio de Janeiro à Rome à l’été 2013. Il a révélé avoir baigné dans une "culture catholique étroite" en Argentine, son pays natal. Le pape a noté que parfois certains homosexuels font "des manifestations trop offensives" qui sont mal comprises par des "mentalités différentes".
En Arménie, le pape François a ravi les Arméniens et fâché les Turcs en employant le terme "génocide" à propose des massacres de 1915. Au pied du mont Ararat, où se serait posé selon la tradition l’Arche de Noé et aujourd’hui en territoire turc, le pape a choisi un lieu symbolique pour conclure sa visite. Cette déclaration est "très malheureuse. Il ne s’agit pas d’une déclaration objective qui soit conforme à la réalité", a réagi le vice-Premier ministre turc Nurettin Canlikli. Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a répondu que le pape "ne fait pas de croisades" et n’a "pas prononcé un mot contre le peuple turc".