Après le coup d’État manqué qui a poussé à l’arrestation de plus de 7500 personnes en Turquie, le président turc Recep Tayyip Erdogan durcit le ton. Le chef d’État n’écarte pas la possibilité du rétablissement de la peine de mort dans le pays.
Dans un discours adressé aux sympathisants qui réclamaient l’exécution des putschistes, le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré avoir entendu leur demande. "Je pense que notre gouvernement va en discuter avec l’opposition et qu’une décision sera sans aucun doute prise", a-t-il ajouté dans un discours à Istanbul. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué la possibilité que la peine capitale soit de nouveau instaurée en Turquie. Une mesure qui ne peut être validée que par le Parlement après le coup d’État manqué à la veille du week-end, toujours d’après les dires du chef d’État. "Il y a un délit évident de traîtrise. Mais évidemment, il faudra une décision parlementaire pour que cela prenne effet sous forme d’une mesure constitutionnelle", déclare Erdogan, comme rapportée par Metronews.
Pour rappel, la peine de mort en Turquie avait été abolie en 2004 dans le cadre de la candidature d’Ankara en vue de son adhésion à l’Union européenne. Les purges ont cependant été massives après le coup d’État manqué qui a eu lieu contre le régime actuel avec plus de 7.500 personnes interpellées, dont de hauts gradés de l’armée et des magistrats. Ce zèle a pourtant inquiété les États-Unis, l’Union européenne et l’OTAN qui ont mis en garde la Turquie contre une possible tentation de répression généralisée ainsi que le rétablissement de la peine de mort.
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