Inauguré le 12 décembre 2015, les filets anti-requin de Boucan Canot sont sources de soulagement pour les baigneurs et surfeurs qui recommencent à revenir à la plage. Mais un dispositif d’une telle envergure demande beaucoup d’entretien. C’est pourquoi, de nouvelles équipes ont été formées pour le contrôle et l’entretien de ces filets.
Le contrôle des filets anti-requin de Boucan Canot, c’est la mission de la vingtaine de nouveaux maîtres-nageurs de la plage. Contrôler chaque bouée en surface, passer en revue une superficie maillée équivalente à dix terrains de football sous l’eau voilà leur travail.
700 mètres de filets à contrôler chaque jour
Gérard Senescat, responsable du Service de Sécurité plage de la mairie de Saint-Paul, explique la mission. "On a dû créer ce qu’on appelle une cellule nautique. Ce sont des maîtres-nageurs qui ont été formés au diplôme de scaphandrier professionnel qui sont en charge du contrôle tous les matins."
En effet, ces maîtres-nageurs doivent inspecter les deux filets et vérifier s’ils sont sécurisés. Sachant que le linéaire de ces filets sur Boucan Canot et sur Roche -Noire est à peu près de 700 mètres. Et en profondeur il y a un maximum de 10 mètres.
Il est demandé à ces agents de relayer l’information au chef de poste maître-nageur avant 7 heures. Ils doivent transmettre, après l’inspection du filet en bouteille, si les filets sont sécurisés ou pas.
Et en cas de problème, deux possibilités existent. Tout d’abord si les contrôleurs estiment que les filets sont légèrement défectueux, ils sont à même de faire des petites réparations manuelles. Cependant, si les filets sont abîmés, et qu’ils ne sont pas aptes à les réparer, c’est le prestataire qui les a livré qui prendra le relais pour les réparer dans les 48 heures.
Des surfeurs submergés par l’émotion
Ces filets et leur dispositif de contrôle semblent, en tout cas, rassurer les baigneurs et ceux pratiquant des activités nautiques.
Un baigneur confie : "Ça fait plaisir, surtout pour les enfants, c’est un bon cadre avec le surf pour eux maintenant que le filet est là. C’est d’ailleurs pour ça qu’on vient plus souvent qu’avant."
Un surfeur quant à lui raconte avec émotion : "J’y étais avec des amis hier, on ne pouvait pas le voir parce qu’on était mouillés mais on avait pratiquement tous les larmes aux yeux. C’est vraiment beaucoup d’émotions et de satisfaction."
L’entretien annuel des filets est estimé à 500 000 euros. Un investissement qui doit permettre d’ouvrir la plage à la baignade et aux activités nautiques 320 jours par an. Cependant, la houle ne devra pas dépasser les quatre mètres.