Le nouveau délai accordé à la France a suscité l’irritation des responsables des autres pays de l’Union européenne.
La France a désormais jusqu’en 2017 pour se conformer à la norme européenne, tel qu’il ressort des recommandations formulées par la Commission européenne le mois dernier. "L’extension de deux ans de la procédure de réduction du déficit de la France a été approuvée", a-t-on pu entendre d’un responsable européen.
C’est la troisième fois depuis 2009 que la deuxième puissance économique de la zone euro bénéficie d’un délai supplémentaire.
Dans ses recommandations, rendues publiques le 25 février, la Commission européenne avait proposé de reculer l’échéance de 2015 à 2017 en exigeant du gouvernement français plus d’efforts de réduction du déficit public du pays.
Ce nouveau report n’est pas sans exigence, suscitant quelques frustrations parmi les partenaires européens de la France et jusque dans les rangs de la Commission. Michel Sapin, le ministre français des Finances, a dit comprendre la colère de certains responsables européens. Il a expliqué qu’une réduction plus rapide du déficit aurait eu des impacts graves pour toute la zone euro.
Au cours d’une réunion dont la situation grecque est l’ordre du jour principal, les ministres des Finances de la seule zone euro se sont entretenus lundi soir à Bruxelles de la recommandation de la Commission et du respect des orthodoxies budgétaires communautaires.
"Il y a eu un débat général au cours duquel ont été évoquées la rigueur et la souplesse (des règles), pas spécifiquement sur un pays particulier mais davantage en termes généraux", a indiqué le président de l’Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem.