Au moment de l’attaque de requin survenu ce mercredi à Saint-Leu, d’autres surfeurs étaient à l’eau, mais à la plage de l’Étang-Salé. Solidaires, ils ont souhaité prendre des nouvelles de l’état de santé de Rodolphe, le surfeur victime de l’attaque de squale.
Alors qu’ils étaient en train de surfer à la plage de l’Étang-Salé, les maître-nageurs leur ont demandé de sortir de l’eau. Ils ont rapidement appris la raison de cette intervention. Après avoir rassuré leurs parents, ils sont venus spontanément à Saint-Leu, prendre des nouvelles de la victime.
"J’allais surfer quelques fois avec lui. Je discutais bien avec lui. On se connaissait vite fait mais le peu que j’ai vu, c’était quelqu’un de vraiment ouvert et cool. Et je ne pense pas qu’il prenait des risques, tout comme la plupart des surfeurs ici", confie un surfeur.
"J’en ai marre qu’il y ait tout le temps des attaques. J’aimerai bien que cela s’arrête. Il y a des solutions. J’aimerai que l’État change un peu, trouve des solutions, afin que cette situation puisse s’arrêter", insiste un autre surfeur.
Cette nouvelle attaque replonge ces deux amis trois ans en arrière. Presque jour pour jour quand Alexandre Rassiga est attaqué mortellement par un requin. Romain était à l’eau.
"C’est une image marquante, ça reste dans ta tête, ça te fait toujours stresser quand tu vas à l’eau. Tu essayes de ne pas y penser lorsque tu surfes. Mais voilà quand il y a d’autres attaques qui arrivent comme ça tu y repenses obligatoirement à tout ce qui s’est passé, à Elio, Alex, Eddy, Mathieu... à tout le monde".
"Malgré tout ce qu’on peut dire les surfeurs sont conscients des risques. On a toujours vécu avec ce risque-là. Que ce soit les requins ou la baignade ou le récif, il y a toujours eu des risques mais bon maintenant, le risque est beaucoup plus élevé qu’à l’époque", estime son camarade.