C’est l’une des promesses de campagne de François Hollande aux présidentielles de 2012 : "introduire une part de proportionnelle à l’Assemblée nationale". Après la défaite du PS aux élections régionales, le chef de l’Etat semble y renoncer définitivement.
La proposition de François Hollande de proportionnelle à l’assemblée nationale a été très attendue par de nombreuses forces politiques, du Front de gauche au FN en passant par EELV et le Modem, mais combattue avec véhémence par l’UMP (devenu Les Républicains). Mais au vue de la défaite du Parti socialiste aux élections régionales, le président de la République refuse désormais à instaurer cette proportionnelle lors des prochaines élections législatives, en 2017. C’est du moins ce qui ressort de l’analyse politique mené par Europe 1.
Il n’y aura ni proportionnelle intégrale, ni même une part de proportionnalité, malgré l’engagement de François Hollande notamment envers François Bayrou. L’actuel chef de l’Etat avait promis de rénover la vie publique en échange du soutien du président du MoDem. En 2017, "ce ne serait pas les 35 députés Front national des législatives de 1986 que vous auriez, mais bien une centaine d’élus frontistes", expliquerait le président en privé, selon Europe 1.
Ce renoncement devrait décevoir plus d’un, en particulier à Europe Ecologie-Les Verts. Pourtant, François Hollande ne peut se permettre de se passer de leur soutien en 2017. Il doit donc trouver un autre moyen pour se rapprocher des Verts et construire avec eux un accord électoral en vue de la présidentielle. Car partir divisés peut être dangereux pour la gauche. Cela risque l’élimination dès le premier tour. Pour rappel, le parti, a quitté l’exécutif dès la nomination de Manuel Valls à la tête du gouvernement. Associer les Verts à un futur gouvernement pourrait ainsi sauver la mise.
Une question existentielle se pose ainsi au final : quelle stratégie François Hollande compte-t-il établir pour éviter que la gauche se présente en ordre dispersé à la prochaine présidentielle ? Selon Europe 1, son plan serait de construire un agenda vert avec Cécile Duflot. "En associant cette dernière le plus étroitement possible à la mise en œuvre de la COP21 et de la transition énergétique. Cela lui permettrait de bâtir un accord électoral. Le chef de l’Etat aurait alors le champ libre pour la présidentielle", conclue le quotidien.
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