Une page Facebook a été créée il y plusieurs mois faisant la promotion du Zamal à La Réunion. Partages des photos des plants de chacun mais aussi évocations discrètes de vente, l’administrateur de cette page risque des poursuites pénales.
La Zamal fait le buzz sur Facebook. Une page fait la promotion de la substance illicite via les contributions des internautes.
La page a été créée il y a 14 mois. Mais c’est qu’en été 2014 qu’elle a commencé à vraiment faire le tour de la toile locale. Aujourd’hui, plus de 6 700 utilisateurs de Facebook "aiment" la page. 86 publications ont provoqué 310 commentaires, 112 partages et près de 10 000 "j’aime" (soit une moyenne de 114 "j’aime" par publication).
Sur la page se trouvent principalement des photos des plants et des récoltes des différents contributeurs anonymes. Certains, dont l’administrateur de la page se sont pris en photo, visages découverts, avec leur production de zamal.
Selon le procureur, Éric Tuffery, l’auteur de la page peut être poursuivi par la Justice : "cela peut être qualifié soit de provocation à l’usage soit de présentation sous un jour favorable de l’usage de stupéfiants". Éric Tuffery assure qu’il est "déjà arrivé qu’on poursuive les auteurs de chansons ou de texte qui avaient présenté l’usage de cannabis sous un jour favorable."
Concernant la publication d’une telle page sur la toile, Éric Tuffery ajoute : "Internet permet une diffusion beaucoup plus importante qu’un simple écrit, il n’est pas inenvisageable qu’un nombre important d’individus se lance dans ce genre d’une illustration de l’usage de stupéfiants qui est une infraction."
Ces peines sont punissables de 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 75 000 euros.
L’avocat Jean-Jacques Morel est moins catégorique mais souligne : "même si c’est du zamal et que c’est utilisé couramment à La Réunion, la législation est assez stricte en France et le parquet peut réfléchir à des poursuites."