Un club, aussi prestigieux soit-il comme le PSG, n’a pas le droit d’exclure de manière arbitraire ses supporters. L’une des deux listes noires présentées au CNIL par le club a été rejetée.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a refusé la demande d’autorisation du PSG de constituer une liste de supporters qu’il souhaite exclure, rapporte le site ladepeche.fr aujourd’hui. La délibération date de fin janvier, le club reste toujours en attente d’une décision sur le fond du Conseil d’Etat.
Le PSG a été rappelé à l’ordre quant à la possibilité de « choisir le public qu’il souhaite », comme le souhaite son directeur général, Jean-Claude Blanc. La décision de la CNIL, qui est également valable pour la section handball du PSG s’applique plus précisément à l’une des deux listes présentées par le club, celle qui contient les noms des 200 personnes « considérées par le PSG comme ayant un comportement non conforme aux valeurs du club ».
La demande du PSG a été acceptée, celle qui recense les supporters pour lesquels des interdictions de stade ont déjà été prononcées par les autorités. Les quatre motifs pouvant donner lieu à l’enregistrement d’une liste soumise à son examen ont été exposés par la CNIL : "l’existence d’un impayé, le non-respect des règles de billetterie (prêt, revente…), une activité commerciale dans l’enceinte sportive en violation des conditions générales de vente, des paris dans l’enceinte sportive sur le match en cours".
En cas de non-respect de la décision par le club, « la CNIL pourrait entrer dans une voie de condamnation, qui pourrait aboutir à une sanction pécuniaire, mais aussi à un renvoi du PSG, en tant que personne morale, en justice correctionnelle », d’après Me Dubois, l’avocat des supporters concernés.
Les dirigeants du PSG ont donc une nouvelle bataille à mener avant celle de vendredi, sur la pelouse, contre Reims pour l’ouverture de la Ligue 1.