Les négociations autour de l’indexation des salaires à Mayotte sont en bonne voie, malgré les réticences de certains syndicats. Un taux de 40% a été proposé par le gouvernement, contre seulement 35% pour La Réunion.
Après une première rencontre entre les syndicats et le ministère de la fonction publique le 26 avril dernier en métropole, une nouvelle tentative de négociations est prévue à la fin du mois de mai prochain.
D’ici-là, une petite avancée a été notée dans le dossier portant sur l’indexation des salaires des fonctionnaires à Mayotte, selon les propositions parvenues entre les mains de la FSU.
Selon le site Mayotte Orange, les conseillers du ministère ont proposé, entre autres, « un taux d’indexation de 40% selon un échelonnement sur 8 années ; la fin du congé administratif remplacé par un congé bonifié ; (et) la suppression progressive de l’indemnité d’éloignement pour les personnels en séjour, remplacée par une indemnité de sujétion géographique (même taux qu’à Cayenne) ».
L’ensemble de ces propositions seront soumises à consultation auprès de toutes les organisations syndicales mahoraises, avant d’être transmises à tous les ministères concernés. Puis, une synthèse interministérielle sera faite et elle sera suivie éventuellement de nouvelles propositions.
Dans le cadre de la mise en place de l’indexation des salaires et des traitements à Mayotte, des enquêtes statistiques sur le coût de la vie seront menées sur l’île à l’horizon 2015. Avec ce taux de 40%, le gouvernement estime avoir respecté le principe de l’égalité, étant donné la cherté de la vie sur le 101e département. Il faut préciser qu’à La Réunion, le taux s’avère moindre à seulement 35%, selon les conseillers du ministère de la fonction publique.
Après avoir pris connaissance de ces propositions, la FSU a affiché une certaine réticence. L’organisation syndicale a rejeté le taux d’indexation ainsi que le rythme proposés par le gouvernement. Motif invoqué : « ce taux d’indexation ne respecte pas la dignité des agents publics de Mayotte ni la règle de l’uniformité du taux ».
De ce fait, la FSU a exigé de nouvelles propositions plus adaptées au contexte mahorais, par souci d’équité et afin de préserver l’attractivité du territoire. En attendant la tenue d’une nouvelle rencontre en métropole, le syndicat mahorais réclame une action multipartite pour plancher sur ce dossier.