Les gardes-côtes italiens ont repêché hier sept corps d’immigrés clandestins, ce qui porte à dix le nombre de victimes d’un naufrage survenu samedi au large de l’île Lampedusa.
Une embarcation chargée d’immigrés a fait naufrage samedi 3 novembre à mi-chemin entre les côtes libyennes et l’île italienne de Lampedusa. Soixante-dix personnes ont pu être secourues dans la nuit même, selon l’agence de presse Ansa. Les rescapés - 62 hommes et 8 femmes, dont une femme enceinte - ont été pris en charge à bord d’une unité de la marine italienne, puis acheminés sur la petite île de Lampedusa.
Sept cadavres ont été récupérés dimanche, dont trois hommes et quatre femmes. Peu après le naufrage, les gardes-côtes ont réussi à repêcher les corps de trois femmes. Les autorités italiennes n’ont toutefois pas précisé la nationalité des victimes ni celle des rescapés.
D’après les précisions de la marine italienne, l’accident s’est produit à 35 miles de la Libye et à 140 miles de Lampedusa. Les gardes-côtes ont été les premiers à être alertés à la suite d’un appel passé depuis un téléphone satellitaire. Les autorités maltaises et libyennes ont ensuite été prévenues. Sans tarder, un avion maltais a survolé la zone du naufrage et a pu localiser l’embarcation.
Les naufrages de bateaux de clandestins sont fréquents au large de l’Italie, et le phénomène a pris de l’ampleur depuis les événements des "printemps arabes". Le plus souvent, les immigrés font route vers les côtes méridionales, notamment à Lampedusa, en Calabre et dans les Pouilles.
Le dernier drame de l’immigration remonte à septembre dernier au cours duquel des dizaines de demandeurs d’asile ont péri dans le naufrage de leur embarcation. Seuls six corps ont été retrouvés, le reste étant porté disparu, selon les témoignages des survivants.
Sources : Le Point, Le Figaro