Le Parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire hier suite à l’arrestation au Mali d’un Français, soupçonné de djihadisme.
La France a été informée mardi 6 novembre de l’arrestation d’un de ses ressortissants au Mali. De source malienne, le Français a été interpellé samedi matin à Sévaré (centre) alors qu’il tentait de rejoindre les groupes djihadistes qui contrôlent le nord du pays.
Sans tarder, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste". Une enquête confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
Le présumé djihadiste français est actuellement en garde à vue au Mali. Devant les enquêteurs maliens, l’homme aurait reconnu avoir eu un plan de se rendre à Tombouctou (nord) pour rallier les groupes islamistes. Il a fait le voyage au Mali sous une fausse identité, se faisant appeler Khalifa Dramé. Parti de Lisbonne, il a débarqué sur le territoire malien jeudi dernier.
Pour l’heure, le parquet tente de déterminer la véritable identité du Français, mais selon RFI, il pourrait être déjà connu de la justice française.
Entretemps, les enquêteurs français attendent de recevoir ses empreintes, avant de plancher sur les investigations. Selon les premiers éléments de l’enquête, "il pourrait s’agir d’un individu né en 1988 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), et déjà mis en examen en novembre 2010 dans le cadre d’une instruction ouverte sur des soupçons de projet d’attentat contre le recteur de la mosquée de Paris Dalil Boubakeur".
Cependant, rien n’est moins sûr à ce stade de l’enquête. Si ces soupçons se vérifient, cet homme faisait partie des neuf personnes mises en examen en novembre 2010 dans l’information judiciaire conduite par les juges antiterroristes Jeanne Duye et Christophe Teissier. Il avait déjà effectué des séjours suspects notamment au Yémen et au Pakistan où il a rejoint des zones de combat. Il avait été arrêté en Egypte à l’automne 2010 puis rapatrié en France. Mais il a été libéré en juillet dernier et placé sous contrôle judiciaire, après une détention provisoire.
Source : Le Nouvel Observateur