Des habitantes du Parc National des Hauts ont manifesté ce mardi devant les grilles de la pyramide inversée. Elles dénoncent les pressions qui seraient exercées sur les exploitants agricoles installés dans le périmètre du Parc National de la Réunion.
Des femmes avec du scotch sur la bouche et des chaînes aux pieds : la scène interpelle. Ce mardi, en début d’après-midi, un petit groupe de femmes a manifesté devant les locaux du Conseil Régional.
A travers cette action coup de poing, ces mères de familles entendaient dénoncer les pressions qui s’exercent selon elles sur les exploitants agricoles installés dans le périmètre du Parc National des Hauts.
Interrogées, les habitantes à l’origine de ce mouvement d’humeur ont expliqué la signification de leur geste qui est avant tout "symbolique". Elles assurent que des agriculteurs vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, au motif qu’ils habitent sur un espace protégé, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Joint par téléphone, le service communication du Parc National des Hauts a démenti toute expropriation. Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, le député-maire de Saint-Leu Thierry Robert apporte son "soutien total aux associations et personnes qui ont protesté contre la charte du parc national de la Réunion devant les grilles de la Région-Réunion".
L’élu Modem explique "Si je n’étais pas hors du département, j’aurai été à leurs cotés pour dénoncer cette charte, qui aurait dû être construite pour et avec la population réunionnaise, et non pas dans l’objectif de servir les intérêts d’un petit groupe de technocrates."
Dans la vidéo jointe, l’interview de Sylvie Bruno, la porte-parole du Collectif pour le maintien de l’activité au coeur de la Réunion (CEMAC).