Les naufragés du navire de pêche Bahari Nusantara sont sains et saufs. Mais leur mésaventure rappelle à quel point il est nécessaire d’être préparé pour affronter ces situations d’urgence.
Suite à une avarie survenue le 3 novembre dernier, les membres de l’équipage du navire de pêche Bahari Nusantara ont dérivé à bord d’une embarcation de fortune durant plus de deux semaines. Isolés pendant 17 jours en pleine mer... c’est le calvaire que ces marins chinois et indonésiens ont vécu, avant d’être secourus par un navire de commerce.
Survivre autant de jours en mer, c’est une véritable épreuve mentale et physique. L’officier Alain Djeutang, Directeur du centre international d’accueil des marins, a lui aussi connu une expérience similaire. L’homme a survécu cinq jours et cinq nuits en pleine mer.
Pour lui, cette épreuve était surtout psychologique. Il considère qu’il a pu s’en sortir grâce à son mental d’acier. Différentes études scientifiques ont prouvé que survivre en pleine mer sans manger ni boire est possible pendant deux mois, selon l’état de santé des personnes.
Comme le précise le Docteur Xavier Combes, Professeur de médecine d’urgence au Samu de la Réunion,"on peut rester dans des conditions extrêmes de nombreuses semaines". Le praticien explique toutefois : "tout naufragé qui ne s’hydrate pas, peut souffrir de lésions irréversibles au bout de deux ou trois jours".
Les mesures de précaution sont souvent rappelées aux marins. La législation impose par ailleurs à tous les propriétaires d’embarcations de s’équiper de matériels de survie (fusées de détresse, radeau de survie, gilets de sauvetage).
Chaque année, on recense en moyenne 50 000 naufragés au niveau mondial.