Un syndicat de police dénonce "une provocation intolérable" de la part des gendarmes qui ont verbalisé des policiers pour infraction au code de la route devant leur commissariat à Romorantin-Lanthenay, en Sologne (Loir-et-Cher).
Dans un communiqué publié jeudi 15 novembre, Alliance Police Nationale a annoncé avoir appris "avec consternation" que "certains gendarmes" sont "venus verbaliser les citoyens et les policiers" devant le commissariat de police de Romorantin-Lanthenay dans la nuit de mardi à mercredi.
Le deuxième syndicat de gardiens de la paix a dénoncé l’intervention des gendarmes, considérée comme "une provocation intolérable", "révélatrice d’un total mépris des institutions au moment même où les prévisions de fermetures de commissariats avivent les tensions dans la police et la gendarmerie".
De leur côté, les gendarmes ont expliqué que cette verbalisation pour infraction au code de la route concernait quatre véhicules "stationnés sur un emplacement réservé aux taxis". Et par pur hasard, l’une des voitures verbalisées appartenait à un policier. "C’est tout à fait fortuit" et "non ciblé", se défend-on à la gendarmerie, pour qui l’intervention n’a "pas eu lieu devant le commissariat" comme le prétend le syndicat Alliance Police Nationale.
Par ailleurs, le commissariat de Romorantin-Lanthenay est menacé de fermeture suite à un plan de redéploiement d’effectifs actuellement en discussion au ministère de l’Intérieur.
Les policiers de cette localité ont l’intention de contester cette fermeture à travers une "manifestation" prévue mardi prochain. Une action soutenue par la municipalité, qui a voté récemment le maintien de son commissariat. Pour sa part, le syndicat Alliance Police Nationale a indiqué qu’il compte demander des "explications" auprès du ministère de l’Intérieur.
Sources : Le Point, Le Figaro