Nouvelle mobilisation devant la mairie de Saint-André ce matin du syndicat SDUCLIAS-FSU de la Cirest pour soutenir deux agents qui s’estiment lésées par la Direction.
Une quinzaine de personnes se sont mobilisées une nouvelle fois ce lundi cette fois devant la mairie de Saint-André, après une première manifestation la semaine dernière devant les locaux de la Cirest.
Les revendications sont les mêmes : la titularisation des personnels ayant plus de 6 ans de contrat en continu et le respect des droits de ses représentants syndicaux, et d’une déléguée en particulier.
En effet, le mouvement a débuté quand une employée a vu son contrat renouvelé pour une année seulement en novembre dernier. Cette dernière estime qu’elle est injustement sanctionnée. En octobre dernier, elle a entamé une démarche pour harcèlement sexuel et au moment du renouvèlement de son contrat en novembre, elle n’a pas été titularisée.
Marie-Yannick Nagou, la déléguée du syndicat départemental unitaire des agents des collectivités locales du ministère de l’Intérieur et des affaires sociales de la Réunion qui l’a soutenue, estime elle aussi avoir été sanctionnée à tort. Son contrat a été reconduit pour une durée de trois mois.
Le syndicat SDUCLIAS-FSU dénonce le "mutisme" d’Eric Fruteau - président de la Communauté Intercommunale Réunion Est (Cirest), et le "dialogue de sourds" lors de la rencontre de vendredi. Ils se sont mobilisés ce matin et réclament une audience avec les autorités compétentes.
Une délégation a été reçue par le directeur des services qui leur a précisé que le directeur de la Cirest était absent et ne pouvait les recevoir. La quinzaine de manifestants a ensuite quitté les lieux et le syndicat compte porté l’affaire en justice.
Dans un communiqué, la Cirest a réagi à cette nouvelle manifestation :
Suite à la manifestation du SDUCLIAS- FSU devant la mairie de Saint-André ce lundi 24 décembre 2012, la Cirest confirme que les contrats signés des deux agents concernés s’appliquent de la même manière que ceux des autres agents dont les contrats ont également été renouvelés.
La Cirest rappelle qu’à plusieurs reprises, une délégation a été reçue par des élus mandatés par le Président. Elle rappelle également que la protection fonctionnelle a bien été accordée à la présumée victime :
- La Cirest a conseillé à la présumée victime d’aller porter plainte en date du mardi 9 octobre 2012.
- La collègue du syndicat a été libérée de ses obligations professionnelles pour l’assister dans cette démarche.
- Un avocat spécialisé dans le droit pénal a été mis à disposition de l’agent.
- Afin de ne pas perdre de journées de carence, il a été conseillé à l’agent de demander un arrêt « accident de travail »
- à son médecin traitant, en lieu et place d’un arrêt maladie classique.
- Il lui a été également conseillé de prendre attache avec un centre médico-psychologique afin de pouvoir obtenir
- une assistance et une écoute.
Dans l’attente des résultats de l’enquête, une première mesure de séparation des agents concernés a été prise.
La Cirest dénonce une nouvelle fois l’amalgame fait entre cette procédure judiciaire et la procédure de renouvellement de contrat.
Elle souligne qu’il ne s’agit pas d’un mouvement collectif des agents de la Cirest. Aussi s’interroge-t-elle sur les réelles motivations de ceux qui manifestent, qui pour la grande majorité ne travaillent pas à la Cirest.