Face à la recrudescence d’actes d’incivilités, les chauffeurs de bus de Petite Ile réclament plus de sécurité mais avant tout, une plus grande reconnaissance quant à leur métier.
Lundi 16 avril, Jean-Marie Claya - un conducteur de bus scolaire - a été menacé au sabre par un automobiliste à Piton Mont-Vert (cf Linfo.re "Deux chauffeurs de bus agressés"). Il explique son bus était stationné sur le bas-côté de la route suite à une panne survenue aux alentours de 7h15 et c’est à cet instant qu’un automobiliste l’aurait insulté puis menacé avec un sabre car il estimait que le bus gênait la circulation. "Malheureusement, les enfants étaient dans le bus et ils ont été effrayés" témoigne Jean-Marie Claya, excédé par les actes d’incivilités et les agressions. Même si son agresseur a pris la fuite et que le pire a été évité, ce chauffeur souhaite alerter l’opinion publique.
"J’ai eu un choc, je ne m’attendais pas à ça" révèle ce chauffeur de bus. Selon lui, les autorités doivent prendre conscience des risques encourus par les conducteurs.
Les chauffeurs de bus de Petite Ile réclament plus de reconnaissance quant à leur métier. Ils évoquent des conditions de travail "de plus en plus difficiles". Après 38 ans d’activité, Arsène explique qu’avant, son métier était "un plaisir" mais depuis plusieurs années maintenant, les actes d’incivilités, les agressions et bien d’autres complications s’enchaînent.
"J’ai commencé à faire ce métier par amour et par passion mais aujourd’hui, c’est par obligation" déplore Aimé, désabusé par son quotidien au volant. "On est toujours sous pression" précise ce conducteur.
Tensions sur les routes, avec les élèves et les passagers (...), les conducteurs de bus veulent exercer leur profession dans de bonnes conditions, sans avoir la crainte d’être agressé ou insulté.