Ce mercredi 25 avril, Le Parisien/Aujourd’hui en France publie en exclusivité une lettre écrite par François Hollande en guise de profession de foi pour le second tour de la présidentielle. Cette lettre sera distribuée aux 46 millions d’électeurs français d’ici la fin de la semaine.
Selon Le Parisien/Aujourd’hui en France, le candidat socialiste a rédigé sa missive le soir du premier tour de l’élection présidentielle dans son QG parisien, dans le 17e arrondissement. Ses plus proches collaborateurs ont participé à la rédaction du document d’une page recto-verso, plus court que sa première « Lettre aux Français » publiée avant le premier tour.
Dans cette lettre, François Hollande se livre à un sévère réquisitoire contre son rival, contrairement à sa précédente profession de foi. « Vous l’avez dit clairement au premier tour : notre pays aspire au changement », écrit en préambule le challenger de Nicolas Sarkozy.
« Vous avez sanctionné le candidat sortant. Cinq ans de plus seraient cinq ans en pire », assène le candidat PS, qui donne un ton nouveau à la « Lettre aux Français » de François Mitterrand en 1988.
Sous un style différent, François Hollande reprend, sans se répéter, les grandes lignes de ses 60 engagements pour la France, publiés fin janvier 2012. « Redressement », « justice », « jeunesse », mais également « passion » : « passion de la France », « passion de l’intérêt général » ou « passion du rassemblement »… sont désormais les maîtres mots égrenés par le meneur du premier tour, crédité de 28,63% des voix contre 27,18% pour son rival Nicolas Sarkozy.
Dans son courrier, le candidat du Parti Socialiste (PS) met en avant le thème du « rassemblement pour le changement », en clin d’œil aux électeurs centristes et à ceux du FN, selon Le Parisien/Aujourd’hui en France.
Simple omission ou volonté délibérée ? La lettre de François Hollande aux Français ne comporte aucun sigle des partis politiques qui le soutenaient jusque-là, en l’occurrence, Radicaux de gauche de Jean-Michel Baylet, Mouvement républicain et citoyen de Jean-Pierre Chevènement, Mup de Robert Hue, mais aussi le Parti socialiste (PS), la formation qu’il a pourtant dirigée pendant onze ans, note Le Parisien/Aujourd’hui en France.