Intervenu sur RTL ce vendredi 27 avril, François Hollande a estimé qu’une "limitation de l’immigration économique est indispensable" en France par ces temps de crise.
"Y a-t-il trop d’immigrés en France ?", telle est l’une des questions posées à François Hollande lors de l’émission Des paroles et des actes jeudi soir sur France 2. Ce vendredi sur RTL, le candidat PS a donné plus d’éclairage sur son projet politique relatif à l’immigration.
"Il y a depuis dix ans 200.000 nouvelles entrées de personnes étrangères sur notre territoire, ce qu’on appelle l’immigration légale. Je considère pour ce qui me concerne qu’il n’y aura jamais d’immigration zéro, donc il y aura toujours une immigration légale", déclare François Hollande, avant d’ajouter : "Est-ce que l’on peut en réduire le nombre ? C’est le débat".
Pour plus de transparence, le prétendant à l’Elysée souhaite que le Parlement puisse chiffrer, chaque année, les besoins de main d’œuvre de la France.
Cependant, le socialiste a d’emblée souligné qu’il n’est pas favorable à une restriction de l’accueil "des étudiants étrangers" dans les universités françaises. "Je considère que la présence dans nos facultés d’étudiants étrangers est une chance, pas seulement pour les étudiants étrangers (mais) pour nous", explique-t-il.
"Après il y a l’immigration économique, et là, dans une période de crise que nous connaissons, la limitation de l’immigration économique est nécessaire, indispensable", souligne celui que les sondages désignent comme le favori du second tour. "Et je veux même lutter contre l’immigration clandestine sur le plan économique. Ce n’est pas normal qu’un certain nombre d’employeurs, de façon cynique, utilisent de la main d’œuvre clandestine", conclut François Hollande.
Michel Sapin, ancien ministre de l’Economie en charge du projet présidentiel de François Hollande, abonde dans le même sens : "C’est une question idéologique", insiste-t-il vendredi matin sur Europe 1. "Quand il y a beaucoup de chômage, on ne peut pas faire en sorte qu’il y ait une immigration économique aussi forte que quand il n’y a pas de chômage", argumente-t-il.