A quelques mois de l’élection présidentielle, le nom de Nicolas Sarkozy est cité dans plusieurs affaires. Le président de la République a décidé de changer de stratégies face à ces attaques que son entourage qualifie de « boule puante ». Le chef d’Etat s’est dit prêt à se défendre lors d’une réunion à l’Elysée où le ton s’est vite monté en parlant des grands dossiers : l’affaire Karachi entre autres.
Selon une source présidentielle, Nicolas Sarkozy sortira de son silence s’il le faut. "Il sortira de sa réserve et mettra un coup d’épaule s’il est attaqué", affirme cette source. "Pourquoi exhumer aujourd’hui une affaire vieille de seize ans et demi ? C’est un hasard ?", s’interroge-t-elle.
Le président lui-même a déclaré lors d’une réunion à l’Elysée qu’on veut détériorer son image. "Tout ça, c’est pour me salir ! A chaque élection, on sort quelque chose. Une fois c’était mon divorce, une autre fois Clearstream. Tout ça est faux", a-t-il dit. Sarkozy aurait demandé aux responsables de la majorité d’être plus agressifs pour le défendre.
L’entourage du Chef d’Etat semble avoir compris la nouvelle stratégie à adopter. Ainsi un proche de Sarkozy affirme : "On va répondre coup pour coup. On a été trop gentil".D’ailleurs, tous les éléments de l’Elysée semblent partager cet avis, et un conseiller de dire "Politiquement, c’est mortel. Ça va renforcer le populisme, le tous pourris", redoute un conseiller du palais.
Cette réplique Elyséenne surgit alors que Thierry Gaubert et Nicolas Bazire, tous deux proches de Sarkozy sont impliqués dans l’affaire Karachi et sont mis en examen. Hortefeux, un ami du président est également accusé de violation de secret professionnel ; sans parler de l’affaire Bettencourt qui concerne deux fidèles du Chef d’Etat Frédéric Péchenard et Bernard Squarcini.