Le plan d’indemnisation des victimes du Médiator sera présenté mercredi prochain en conseil des Ministres. Mais Le Figaro a déjà dévoilé les grandes lignes de ce fonds d’indemnisation. Commercialisé en France par les laboratoires Servier, le médicament controversé, prescrit notamment dans le traitement du diabète a fait entre 500 et 2000 victimes. Pour l’heure, 500 plaintes ont été déposées dans l’hexagone, mais toutes les victimes ne pourront pas être indemnisées.
Si ce plan d’indemnisation tant attendu par des centaines de victimes sera bouclé avant l’été, les décrets d’application et le traitement des premiers dossiers n’interviendront vraisemblablement pas avant septembre.
De plus, toutes les personnes qui ont connu des problèmes de santé après la prise de Médiator, ne pourront être indemnisées. Pour obtenir une réparation financière, les patients devront faire état d’un préjudice corporel et le prouver. Les dossiers des victimes seront traitées par l’Office national d’Indemnisation des Accidents Médicaux (Oniam), organisme chargé de solliciter les responsables pour qu’ils versent aux victimes les fonds demandés.
Au premier rang des accusés, les laboratoires Servier, à l’origine de la commercialisation du médicament pendant de nombreuses années, seront les premiers payeurs...mais pas les seuls. Les médecins, ayant prescrit le médiator comme coupe-faim, pourraient également être impliqués financièrement. Les indemnités devraient être versées dans un délai de 6 à 12 mois. La question subsiste sur la possibilité d’intenter une action judiciaire après avoir reçu la réparation financière.
La Sécurité Sociale, qui a perdu 1,2 milliard d’euros dans le remboursement des dégâts causés par le Médiator, espère elle aussi pouvoir être dédommagée.