La prostitution est l’un des visages de la crise et de la pauvreté. Antenne Réunion a pu suivre des policiers sur le terrain à Saint-Denis. Les femmes contrôlées par les autorités expliquent qu’elles ne disposent d’aucun autre moyen pour survivre.
Alors que les députés de la Majorité ont réaffirmé la position abolitionniste de la France en matière de prostitution, le plus vieux métier du monde fait l’objet de débats animés. Une équipe d’Antenne Réunion a pu suivre des policiers lors d’une opération de contrôle menée dans le chef-lieu à la tombée de la nuit. A Saint-Denis, les témoignages recueillis prouvent que la prostitution est l’un des visages de la pauvreté. Des femmes expliquent qu’elles vendent leurs corps pour subsister et qu’il s’agit là du seul moyen qu’elles ont pour survivre.
Ces travailleuses du sexe comme on les appelle sont pour beaucoup de passage et n’ont pas de papiers. Le plus souvent, ces prostituées exercent à l’insu de leurs familles. Dans une situation très précaire, elles paraissent piégées dans un cercle vicieux dont elles veulent pourtant sortir à tout prix.
Les agents de la Police aux Frontières organisent plusieurs opérations de contrôle. Loin de les inquiéter, la présence des autorités rassure ces femmes qui sont parfois victimes de la violence des hommes, de vols, de viols et d’agressions verbales. La plupart des femmes qui se prostituent dans le département sont d’origine malgache mais de plus en plus, des Réunionnaises isolées et confrontées à d’importants problèmes d’argent se retrouvent aussi à faire le trottoir.