Les ordonnances des médecins version papier, ce sera bientôt du passé. Ces feuilles volantes seront remplacées par des prescriptions électroniques. Comme les feuilles de soin remplacées au moment de l’apparition de la carte vitale, les ordonnances papiers n’existeront plus à partir de fin 2012 dans les pharmacies puis directement chez les médecins.
Les ordonnances papiers vont bientôt être rangées au rang de vieilles reliques. Ces feuilles de prescription nécessitent d’être triées, classées, archivées. Un temps et des manipulations qui coûtent beaucoup d’argent en ces temps de rigueur budgétaire. L’Assurance Maladie a donc annoncé son intention de les faire disparaître.
Cette mesure se fera en deux étapes. La dématérialisation des ordonnances dans les officines a déjà débuté l’an dernier dans les officines par lesquelles transitent chaque année 550 millions d’ordonnances. Près de 900 officines ont commencé à changer de système.
Scannant les ordonnances lorsque les clients sont au guichet, les pharmacies créent chaque mois des CD gravés qu’elles envoient à l’Assurance Maladie. Peu à peu, les prescriptions électroniques vont être généralisées aux 23 000 pharmacies françaises d’ici fin 2012, début 2013.
Puis la deuxième étape consistera à supprimer toutes les feuilles papier dans les cabinets des médecins. Ces derniers continueront à fournir une ordonnance papier à leurs patients, tout en entrant les données sur ordinateur via un portail professionnel. Ainsi les kinés, spécialistes, pharmacies et laboratoires d’analyse pourront accéder directement à ces informations. Les procédures seront donc plus rapides et surtout coûteront moins chères. Des économies non négligeables lorsque la Sécurité Sociale voit son déficit se creuser sans fin.
Chaque année, la Sécurité Sociale reçoit 750 millions d’ordonnances, soit 424 kilomètres d’archives. La collecte des ordonnances coûte 4 millions d’euros par an à la CNAM et leur traitement mobilise près de 4000 agents.