Après avoir achevé hier la discussion générale, les députés abordent aujourd’hui le fond de la réforme des retraites.
Les députés entrent ce mercredi dans le vif du débat autour de la réforme des retraites. Le texte est défendu par le ministre du Travail Eric Woerth, à qui le gouvernement et la majorité ont réaffirmé leur soutien mardi, malgré la tapageuse affaire Bettencourt.
Les discussions de ce mercredi devraient se focaliser sur le relèvement de l’âge légal de départ en retraite. La majorité promet de faire des gestes, notamment sur les carrières longues, les métiers pénibles, les polypensionnés ou les retraites des femmes, mais sans renoncer au cœur de sa réforme. Autrement dit, l’âge légal de départ en retraite sera reculé à 62 ans, malgré les contestations grandissantes de l’opposition et des syndicats.
L’assemblée a adopté mardi, en commission, plusieurs amendements de l’UMP au projet de loi sur la réforme des retraites. Les réaménagements portent essentiellement sur la pénibilité au travail.
L’un des amendements a été présenté par le président de la commission des Affaires sociales, Pierre Méhaignerie (UMP), et le rapporteur UMP du projet de loi, Denis Jacquat. Il prévoit la création "à titre expérimental" d’un dispositif destiné à constituer un cadre "d’allégement ou de compensation de la charge de travail des salariés occupés à des travaux pénibles".
Selon la commission des Affaires sociales, cet allégement se traduira par un "passage à temps partiel", de l’exercice d’une mission de "tutorat" voire, "à titre exceptionnel", d’une "cessation anticipée d’activité".
En ce qui concerne les compensations, elles prendront la forme de "primes" ou de "journées supplémentaires de repos ou de congés". Pour ce faire, un fonds de mutualisation qui sera financé par les entreprises sera mis en place. Un nouveau dispositif vivement contesté par le Medef.