Le procès de Jean-Pierre Pothin se poursuit. En ligne de mire, la personnalité de l’accusé, auteur présumé de l’homicide volontaire du Lion des Camélias, Philippe Robert dit Thérinca. Son désir permanent de se sentir en sécurité y compris pour les siens l’aurait poussé au pire.
Il est 10 h 47. Après avoir dressé le portrait psychologique et la vie souvent dénuée de sécurité de l’accusé, Jean-Pierre Pothin, la cour en vient à parler alors de phénomène de clan. Jean-Pierre Pothin, afin de se sentir en sécurité, forme effectivement un cercle autour de lui. Tout va bien ainsi selon l’accusé. A la maison, au boulot, quasiment rien à signaler.
Mais les déceptions surviennent, les faits de violence également. La première et certainement la plus marquante déception dans sa vie, à l’exception de son enfance miséreuse qu’il vit mal même des années après, c’est sans nul doute son licenciement. Peut-être le début de la fin pour Jean-Pierre Pothin. Les experts psychiatres expliquent que Jean-Pierre Pothin a en fait toujours un sentiment d’abandon. Il essaie de trouver une attache. Le sport en est d’ailleurs une.
Il est 11 h 32. Après une suspension d’audience d’un quart d’heure, place au rappel des faits par le capitaine Chassagne venu à la barre. Il raconte que Jean-Pierre Pothin le soir même du drame s’est renfermé dans les toilettes et dit qu’il a tué quelqu’un, qu’il a abandonné un fusil dans un jardin, un fusil qui est retrouvé par les forces de l’ordre. Philippe Robert, le Lion des Camélias, est en effet retrouvé mort sur le bitume, une balle contenant neuf plombs dans l’abdomen.
Des témoins racontent qu’ils ont vu et entendu des femmes dans l’allée des Cotonniers dont Corinne Grondin, compagne de Jean-Pierre Pothin. Un témoin raconte que ce dernier se rend sur les lieux puis rentre à son domicile. Elle dit avoir vu comme une barre entre les mains de l’accusé. Une autre dit qu’elle a vu un nuage de fumée. Une autre encore entend comme un « boom-boom ». Certains disent avoir entendu une, voire deux, enfin trois détonations. C’est un peu la confusion.
Une chose est sûre, Jean-Pierre Pothin n’est pas alcoolisé, les tests qu’il subira plus tard le prouvent. Il demande même d’appeler la police parce qu’il a tiré sur quelqu’un. Ce quelqu’un est bien entendu Philippe Robert dit Thérinca.
Les témoignages se bousculent. Celui des deux femmes dont les altercations sont finalement à l’origine du drame. Entre Lolita et Stéphanie Toulcanon et Corinne Grondin le ton monte. Corinne Grondin appelle alors Jean-Pierre Grondin qui aurait tiré en l’air pour faire fuir les deux sœurs Touilcanon.
Jean-Pierre Pothin, en garde à vue, avoue les faits sans mal. Il affirme qu’il a été prévenu qu’une bagarre s’était déclenchée. Il ne sort pas, mais prend un fusil enrobé avec du scotch dans un tissu. Il prend deux cartouches dont une d’après l’accusé est partie accidentellement dans le sol de sa maison, des impacts de plomb qui seront retrouvés plus tard par les enquêteurs. Il dit voir Philippe Robert qui s’avance vers lui. Il dit : « Je n’ai pas visé, je l’ai eu dans ma ligne de mire », une ligne de mire qui sera soulevée par l’avocat général Basset. Jean-Pierre Pothin affirme « avoir tiré dans le tas pour impressionner ». Il dit ne pas avoir tiré avec son arme auparavant.
Philippe Robert et Jean-Pierre Pothin se connaissaient depuis une vingtaine d’années. Il leur arrivait de se batailler avec leurs poings. C’est tout. Il sait que des contentieux existent entre les femmes. Jean-Pierre Pothin avoue avoir peur de Philippe Robert. Un jour, il aurait même dit : « Le tigre un jour tuera le lion ». C’est hélas ce qui est arrivé ce fameux 25 août 2008 au 26 allée des Cotonniers dans le quartier des Camélias.
Il est 12 h 15. Le policier à la barre continue à rappeler les faits et surtout la personnalité de Jean-Pierre Pothin, reconnu comme étant quelqu’un de « franc » mais qui après avoir été licencié du poste qu’il occupait à la ville de Saint-Denis en 2006 s’était retiré, un peu solitaire. Les jeunes années de gloire, de clan sont terminées. Jean-Pierre Pothin perd de sa popularité d’antan. C’est peut-être le signe d’un début de descente aux enfers. Me Nativel de la partie civile rappelle au demeurant au policier que Jean-Pierre Pothin n’avait certes pas obtenu de condamnations avant 1998, mais que Jean-Pierre Pothin avait une réputation de bagarreur. Les gens avouaient même en avoir peur.
Il est 12 h 30, au médecin légiste de venir à la barre. Il détaille les blessures de la victime, qui a reçu une balle dans l’abdomen. Des détails que les jurés écoutent avec attention. Philippe Robert, le Lion des Camélias, est bel et bien mort d’une seule balle dont les plombs ont traversé le corps sans en sortir. Le président insiste sur le fait que les plombs avaient tout de même laissé des traces bien plus grosses que des billes. Le choc hémorragique est immédiat.
Il est 12 h 50, l’audience est suspendue. Cet après-midi, une partie des témoins sera entendue par la cour.
Il est 10 h 47. Après avoir dressé le portrait psychologique et la vie souvent dénuée de sécurité de l’accusé, Jean-Pierre Pothin, la cour en vient à parler alors de phénomène de clan. Jean-Pierre Pothin, afin de se sentir en sécurité, forme effectivement un cercle autour de lui. Tout va bien ainsi selon l’accusé. A la maison, au boulot, quasiment rien à signaler.
Mais les déceptions surviennent, les faits de violence également. La première et certainement la plus marquante déception dans sa vie, à l’exception de son enfance miséreuse qu’il vit mal même des années après, c’est sans nul doute son licenciement. Peut-être le début de la fin pour Jean-Pierre Pothin. Les experts psychiatres expliquent que Jean-Pierre Pothin a en fait toujours un sentiment d’abandon. Il essaie de trouver une attache. Le sport en est d’ailleurs une.
Il est 11 h 32. Après une suspension d’audience d’un quart d’heure, place au rappel des faits par le capitaine Chassagne venu à la barre. Il raconte que Jean-Pierre Pothin le soir même du drame s’est renfermé dans les toilettes et dit qu’il a tué quelqu’un, qu’il a abandonné un fusil dans un jardin, un fusil qui est retrouvé par les forces de l’ordre. Philippe Robert, le Lion des Camélias, est en effet retrouvé mort sur le bitume, une balle contenant neuf plombs dans l’abdomen.
Des témoins racontent qu’ils ont vu et entendu des femmes dans l’allée des Cotonniers dont Corinne Grondin, compagne de Jean-Pierre Pothin. Un témoin raconte que ce dernier se rend sur les lieux puis rentre à son domicile. Elle dit avoir vu comme une barre entre les mains de l’accusé. Une autre dit qu’elle a vu un nuage de fumée. Une autre encore entend comme un « boom-boom ». Certains disent avoir entendu une, voire deux, enfin trois détonations. C’est un peu la confusion.
Une chose est sûre, Jean-Pierre Pothin n’est pas alcoolisé, les tests qu’il subira plus tard le prouvent. Il demande même d’appeler la police parce qu’il a tiré sur quelqu’un. Ce quelqu’un est bien entendu Philippe Robert dit Thérinca.
Les témoignages se bousculent. Celui des deux femmes dont les altercations sont finalement à l’origine du drame. Entre Lolita et Stéphanie Toulcanon et Corinne Grondin le ton monte. Corinne Grondin appelle alors Jean-Pierre Grondin qui aurait tiré en l’air pour faire fuir les deux sœurs Touilcanon.
Jean-Pierre Pothin, en garde à vue, avoue les faits sans mal. Il affirme qu’il a été prévenu qu’une bagarre s’était déclenchée. Il ne sort pas, mais prend un fusil enrobé avec du scotch dans un tissu. Il prend deux cartouches dont une d’après l’accusé est partie accidentellement dans le sol de sa maison, des impacts de plomb qui seront retrouvés plus tard par les enquêteurs. Il dit voir Philippe Robert qui s’avance vers lui. Il dit : « Je n’ai pas visé, je l’ai eu dans ma ligne de mire », une ligne de mire qui sera soulevée par l’avocat général Basset. Jean-Pierre Pothin affirme « avoir tiré dans le tas pour impressionner ». Il dit ne pas avoir tiré avec son arme auparavant.
Philippe Robert et Jean-Pierre Pothin se connaissaient depuis une vingtaine d’années. Il leur arrivait de se batailler avec leurs poings. C’est tout. Il sait que des contentieux existent entre les femmes. Jean-Pierre Pothin avoue avoir peur de Philippe Robert. Un jour, il aurait même dit : « Le tigre un jour tuera le lion ». C’est hélas ce qui est arrivé ce fameux 25 août 2008 au 26 allée des Cotonniers dans le quartier des Camélias.
Il est 12 h 15. Le policier à la barre continue à rappeler les faits et surtout la personnalité de Jean-Pierre Pothin, reconnu comme étant quelqu’un de « franc » mais qui après avoir été licencié du poste qu’il occupait à la ville de Saint-Denis en 2006 s’était retiré, un peu solitaire. Les jeunes années de gloire, de clan sont terminées. Jean-Pierre Pothin perd de sa popularité d’antan. C’est peut-être le signe d’un début de descente aux enfers. Me Nativel de la partie civile rappelle au demeurant au policier que Jean-Pierre Pothin n’avait certes pas obtenu de condamnations avant 1998, mais que Jean-Pierre Pothin avait une réputation de bagarreur. Les gens avouaient même en avoir peur.
Il est 12 h 30, au médecin légiste de venir à la barre. Il détaille les blessures de la victime, qui a reçu une balle dans l’abdomen. Des détails que les jurés écoutent avec attention. Philippe Robert, le Lion des Camélias, est bel et bien mort d’une seule balle dont les plombs ont traversé le corps sans en sortir. Le président insiste sur le fait que les plombs avaient tout de même laissé des traces bien plus grosses que des billes. Le choc hémorragique est immédiat.
Il est 12 h 50, l’audience est suspendue. Cet après-midi, une partie des témoins sera entendue par la cour.
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