Sans forcer, les Pays-Bas font leur nid dans cette Coupe du monde, apparaissant de plus en plus comme un candidat sérieux au titre final. Leur victoire (2-1) face à un Cameroun valeureux, mais déjà éliminé, a sans doute impressionné les Slovaques qu’ils défieront lundi. Et l’entrée décisive d’Arjen Robben, blessé jusque-là, donne à la formation batave déjà bien dotée en la matière un argument offensif supplémentaire.
La rencontre n’avait rien d’un match de « coiffeurs », ces matchs sans enjeu où les formations alignent leur équipe B. A l’entame, les Néerlandais présentaient leur équipe-type depuis le début de la compétition, face à des « Lions indomptables » bien décidés à quitter ce Mondial africain avec les honneurs, après une défaite et un nul.
Malgré un début de match solide, les Camerounais ne parviennent pas à se créer d’occasions franches hormis sur des frappes lointaines (Eto’o, Makoun). Les Néerlandais se replient intelligemment et pratiquent en contre grâce à une remontée de balle ultra-rapide. C’est ainsi que Van Persie se retrouve seul face à Souleymanou mais le contrôle de la main du Gunner n’échappe pas à l’arbitre chilien (20e). Quelques minutes plus tard, la science de la circulation de balle à la Hollandaise fait merveille et, à la sortie d’un jeu en triangle, Kuyt décroise trop sa frappe qui frôle le poteau. Ce n’est que partie remise. Un quart d’heure plus tard, le même Kuyt fonce côté droit, sert Van Persie qui sollicite le une deux avec Boularhouz et glisse du droit la balle entre les jambes du gardien (32e).
A la pause, le constat est cinglant et le réalisme hollandais total, comme leur football. Les tentatives maladroites de Makoun (30e) et Eto’o (41e) n’y changent rien : le Cameroun n’a enregistré qu’une victoire lors de ses douze derniers matchs de Coupe du monde. C’est une main, ou plutôt un coude, de Van der Vaart dans la surface, sur un coup franc de Geremi, qui va permettre aux hommes de Le Guen de revenir à la marque. Eto’o inscrit son deuxième but de la compétition sur un pénalty imparable (65e).
Mais l’armada offensive des Pays-Bas va encore faire des misères aux coéquipiers du Milanais. Robben, blessé depuis le début du tournoi, ne met que dix minutes à retrouver la forme insolente de sa fin de saison au Bayern Munich. D’une frappe enveloppée du gauche, il trouve le poteau de Souleymanou. Huntelaar, tout juste entrée en jeu, veille et pousse le "Jabulani" au fond des filets (83e).
Paul Le Guen a sans doute encadré ce soir son dernier match de la sélection camerounaise.