Le week-end dernier Kévin Bélanger, un détenu de Domenjod a mis fin à ses jours par pendaison. Avant de commettre son geste, l’homme a écrit une lettre à sa famille où il décrit son mal de la prison.
Selon la lettre adressée à sa mère, Kévin Bélanger a décidé de passer à l’acte après avoir écopé d’une énième « peine de cachot ». Le détenu ne supportait plus ses conditions de détention.
Il a écrit à sa mère, qu’il n’en pouvait plus :
« … Faire du cachot c’est très dur. C’est vraiment très dur. Je viens à peine d’en sortir et là ils viennent de me remettre 30 à 45 jours de cachot. Sans mur, sans hygiène, sans télé, sans rien je ne peux qu’attendre ma libération. Je n’arrive plus à oublier la souffrance que j’ai depuis des années. Je ne sais plus quoi faire. Le cachot est très dur. Je vais au paradis ou en enfer. Je vous aime adieu ».
Malgré la douleur d’avoir perdu son fils, Marie Josée tient à tirer la sonnette d’alarme sur le mal-être des jeunes incarcérés :
« Aujourd’hui je passe le message à tous les petits jeunes qui sont comme mon fils et qui ont fait des bêtises, qui se sont bagarrés ou qui ont volé : il faut tenir bon. Se suicider franchement c’est trop dur pour la famille qui reste. C’est vrai que mon fils était en souffrance, pour moi c’est trop dur »