Dans un rapport rendu par la mission sur les prix pratiqués à la pompe dans l’Outre-mer, le Ministre préconise que les tarifs soient fixés par les gérants eux-mêmes. Une autogestion qui passe par un allégement de la masse salariale.
Il y a des abus des compagnies pétrolières et de la SRPP. Le rapport ne passe pas par quatre chemins. Il faut réformer la pratique sur l’île.
Les prix du gasoil et du sans plomb sont surestimés de 3 centimes. Ce surcoût est dû aux marges des pétroliers, aux frais de stockage, mais aussi aux prix d’achat et de transport.
L’étude menée sur trois mois, montre que les marges des pétroliers et des gérants sont deux fois plus importantes à la Réunion qu’en Métropole. 21 centimes par litre dans l’île contre 10 en France.
À leur décharge, il faut également reconnaître que la fiscalité des carburants dans les Dom est moins importante.
Les experts ont surtout démontré que les frais en personnel sont très importants. L’embauche de 1350 salariés (pompistes) implique directement une augmentation de 5 centimes du litre.
Le rapport préconise une libéralisation du prix de vente à la pompe, tout en gardant à l’identique le prix d’achat et le coût de stockage.
Résultat : la SRPP pourrait garder son monopole. Les gérants devraient passer par un licenciement de leurs pompistes au profit de l’automatisation et du libre-service dans les stations.
L’étude De Yves Jégo conseille de réaliser des économies sur la masse salariale. En contrepartie, le libre affichage permettra au consommateur de faire jouer la concurrence.