Vice-présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage (CPME) depuis 2004, François Vergès - particulièrement connue sur le Département- est devenue présidente le 13 février 2008. Sa mission au sein de ce comité est reconduite pour trois ans en sa qualité de présidente et ce, sur proposition d’Yves Jégo, Secrétaire d’Etat chargé de l’Outre Mer. Docteur en sciences politiques, professeur à l’université de Londres, cette Réunionnaise est également auteur de nombreux ouvrages...
Le CPMHE, composé de douze membres bénévoles, a pour mission de conseiller le gouvernement pour les commémorations, les événements nationaux et internationaux, les lieux de mémoires et d’histoire, les actions de sensibilisation et d’amélioration des connaissances, les initiatives communes entres les Etats ou le recueil des éléments et travaux ayant trait à la mémoire et l’histoire de la traite, de l’esclavage et des abolitions.
Un secrétaire général chargé d’animer le caractère interministériel des missions du CPMHE est installé au Secrétariat d’Etat à l’Outre-mer.
Sur proposition d’Yves Jégo, Secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-Mer, sont nommés pour trois ans au comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage :
Vice-Présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage (CPME) depuis 2004, elle en est devenue présidente le 13 février 2008 en remplacement de Maryse CONDE qui a démissionné pour raisons personnelles.
Né en 1947 en Guadeloupe, originaire de Marie-Galante, est acteur, réalisateur, metteur en scène, auteur et producteur. Il a crée en 1998 dans le cadre du OFF du Festival d’Avignon le théâtre d’Outre-Mer en Avignon (TOMA) qui entend faciliter la connaissance et la diffusion des pièces produites ou interprétés par des artistes ultramarins. Acteur de premier plan dans la vie artistique, il s’est engagé pour la promotion de la diversité culturelle dans le cinéma et le théâtre français dès le début des années 1990. Il fut l’un des principaux organisateurs de la marche du 23 mai 1998 à Paris à l’occasion du 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage.
Né en 1947 à Fort-de-France, Martinique, est membre du CPME depuis 2004. Le Spécialiste de sociologie du travail, de sociologie des migrations et des politiques publiques de lutte contre les discriminations, Claude-Valentin MARIE travaille depuis plus de vingt ans sur les questions relatives aux migrations des populations d’Outre-Mer, aux migrations internationales, et au fonctionnement du marché du travail. Il est l’auteur, sur ces thèmes, d’un grand nombre de rapports officiels et de très nombreux articles dans des revues scientifiques spécialisées.
Vice-président de la HALDE depuis 2005, il assume pour compte de l’INED la responsabilité scientifique d’une des plus importantes enquêtes démographiques et sociales jamais conduites dans les DOM.
Née en 1932 à Cayenne, Henri Dorion Sébéloué est membre du CPME depuis 2004.
Ancienne avocate, juriste d’entreprise, parallèlement à sa vie professionnelle, elle s’est investie depuis plus de trente ans dans la vie associative.
Elle est présidente de l’Union des Guyanais et des amis de la Guyane (UGAG), présidente du Comité national de liaison des Associations du souvenir (Abbé Grégoire, Schoelcher, Mortenol, Félix Éboué, Gaston Monnerville et Delgrès), vice-présidente de la Société des amis de Gaston Monnerville, présidente du Comité national du souvenir de Félix Éboué, vice-présidente du comité d’aide aux sinistrés d’Outre-Mer, administratrice du centre des provinces françaises, déléguée générale pour la France de la fondation des cités carnavalesques européennes, présidente de la commission internationale des juristes.
Né en 1942 à Port-au-Prince (Haïti), Guy Lavaud réside en France depuis 1951, où il fait ses études. Diplômé d’HEC (1964), il fait une carrière dans le monde de la communication et de l’entreprise avant de fonder son entreprise de consulting, Jérémie Consultant. Très impliqué dans le monde culturel et pour entretenir le lien entre la France et Haïti, il a également été président de Radio Latina et du cinéma Le Latina. Il est co-président d’Haïti Partenaire France Europe.
Né en 1944 à Pont-Saint-Esprit (Gard), jean Hébrard enseigne à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et à l’université du Michigan (Etats-Unis). Chercheur associé au Centre international de recherche sur les esclavages (CIRESC- CNRS) et co-directeur du Programme de recherche Law, Slavery and Freedom de l’Université du Michigan, il est spécialiste de l’histoire de l’esclavage dans le monde atlantique, et notamment au Brésil. Il publiera en 2010 Freedom Paper : An Atlantic Creole History avec Rebecca R. SCOTT.
Née en 1960 à Bordeaux, issue d’une famille martiniquaise, Myriam Cottias a fait une thèse en anthropologie et démographie sur « la famille antillaise du XVIIe au XIXe siècles ». Directrice de recherche à l’université des Antilles-Guyane, elle coordonne pour la période 2007-2012 le programme européen Slave Trade, Slavery, Abolitions and their Legacies in European Histories and Identities. Elle a publié de nombreux articles sur les Antilles et la question de l’esclavage, et, en 2007, un essai intitulé La question noire, une construction coloniale.
Née en 1956, Marie-Hélène JOLY vient de prendre la direction du musée des Ducs de Bretagne à Nantes où furent ouvertes en 2007 des salles consacrées à la traite et à l’esclavage. Après une carrière à la direction des archives de France puis à l’inspection générale des musées, elle a été directrice adjointe de la mémoire, du patrimoine et des archives au ministère de la défense de 2007 à 2009.
Né en 1941 en à Alger, réunionnais de souche, Jean-Claude Judith de Salins a fait une partie de sa carrière à l’UNESCO et a œuvré à la protection des artistes et à la valorisation des patrimoines culturels, notamment dans la zone de l’Océan Indien. Il préside l’Association Réunionnaise Culture et Communication (ARCC).
Guadeloupéen d’origine, Frédéric Régent est né à Landau en Allemagne en 1969. Docteur en histoire de l’université de Paris I, il s’est spécialisé dans les questions concernant l’esclavage dans les colonies françaises sous l’ancien régime et au temps de la révolution. Il enseigne à l’université des Antilles-Guyane et il a publié en 2007 un ouvrage reconnu et qui fait désormais autorité sur cette question intitulé La France et ses esclaves, de la colonisation aux abolitions 1620-1848.
Né en 1964 à Chambéry (Savoie), Philippe Pichot est directeur de l’association Pays du Haut Doubs et chef du projet de développement du Châteaux de Joux –Toussaint Louverture, coordinateur de l’association « route des abolitions de l’esclavage » qui assure le lien entre différents lieux de mémoire liés à l’esclavage et à l’abolition dans l’est de la France.
Né à Poitiers en 1971, d’une mère réunionnaise, François Durpaire est agrégé d’histoire et auteur d’une thèse sur « les Etats-Unis et la décolonisation de l’Afrique noire francophone ». Auteurs de nombreux articles et travaux dans le domaine des études postcoloniales, il a consacré dès 2007 un livre à L’Amérique de Barack Obama et va publier un essai intitulé La révolution antillaise. Dans son activité de formateur pour les enseignants en histoire, il s’est spécialisé depuis 2007 dans l’enseignement des questions difficiles, comme la traite, l’esclavage ou la colonisation.
La présidente du CPMHE, accompagnée d’une partie de ses collègues, sera présente à Bordeaux le dimanche 10 mai 2009 à l’occasion de la cérémonie nationale pour la journée consacrée aux mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.