Ce dimanche marque la journée de commémoration nationale de l’abolition de l’esclavage. Mais en ce 10 mai peu de célébrations, seule la maison des civilisations organisait une grande manifestation culturelle dans le parc boisé de la ville du Port.
Des danses et des tableaux pour retracer la vie des esclaves et de leur abolition : les enfants de la Saline-les-Hauts se prêtent au jeu de rôle et se trouvent très impliqués dans l’histoire qu’ils racontent... "Je voulais m’enfuir avec Jouan... Mais on nous a capturés, et maintenant Jouan il est mort" raconte cette écolière. "On était battus, forcés de travailler" explique cet autre là. "Même s’ils n’étaient pas de la même couleur, ils sont de notre famille, ce sont nos ancêtres" indique encore celui-ci.
"On a choisi depuis maintenant trois ans de faire un travail de collaboration avec les différents acteurs, autour de la notion de combattant pour la liberté" explique Eric Alendroit, chargé de mission à la MCUR.
Des associations se mobilisent également, comme l’explique Marie-Josée Rivière, directrice de l’association "Capitaine Dimitile" et qui a fait reconstitué un ajoupa : "c’était l’espace de vie que reconstituaient les marrons quand ils étaient en fuite".
Expositions et activités culturelles ponctuent cette journée pour que perdure cette mémoire collective. En métropole Bordeaux accueillait la cérémonie de cette journée nationale de commémoration alors que le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) "regrettait amèrement" l’absence cette année du président de la République aux cérémonies organisées à l’occasion de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, dénonçant "une faute politique".