Depuis plusieurs jours, des vidéos à caractères zoophiles se multiplient sur des réseaux sociaux comme Snapchat. Des images choquantes, que nous avons choisi de ne pas diffuser. Plus inquiétant encore : les jeunes qui y sont particulièrement exposés nous confient que ce type de vidéo qui circule est devenu presque banal aujourd’hui. À noter que ceux qui les postent et ceux qui les repartagent risquent très gros.
Des images choquantes dévoilant un Tangue victime de sévices sexuels de la part d’un homme circulent depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. Des vidéos que nous avons décidé de ne pas diffuser, mais plusieurs jeunes interrogés nous ont confié avoir déjà été confrontés à ces actes de zoophilie au travers de leurs applications.
"Je suis tombé dessus sur Twitter" "j’ai tellement pas les mots tellement je suis choqué de ce comportement et en plus mettre ça sur les réseaux sociaux", témoignent des jeunes interrogés.
Dans le cas de la vidéo du tangue l’association de protection animale l’APEBA a lancé un appel à témoins sur Facebook pour tenter d’identifier l’auteur de ces faits mais également les diffuseurs de cette vidéo.
"Ce sont des actes qui sont récurrents. Ca peut être comme des jeux entre certaines personnes, dans des groupes dédiés à l’enregistrement, la publication de tels types de vidéo. C’est pour ça que c’est hyper important de dénoncer pour que ça se stoppe . D’une part ça peut être dangereux pour les gens qui visionnent et c’est aussi beaucoup de souffrance engendrée pour les animaux", déclare Coline Schartz, chef de projet à L’association Pour l’Education à la Bienveillance Animale (APEBA).
Malheureusement ce cas est loin d’être isolé, plusieurs autres vidéos du même genre circulent, difficiles à authentifier. Pour que ce type de contenus soient retirés, il faut dans un premier temps qu’il soit signalé.
"On n’a pas le droit de le diffuser, c’est sanctionné pénalement. On a un autre corps d’exposition qui impose de retirer promptement le contenu. On doit obligatoirement le retirer. On a même des jurisprudences qui depuis 1998 obligent les fournisseurs d’accès internet à filtrer pour que ces contenus ne soient pas accessibles. Techniquement c’est devenu plus complexe à mettre en oeuvre. On est sur l’air des plateformes numériques avec des réseaux sociaux mais l’obligation est toujours la même", explique Sulliman Omarjee, avocat dans le droit numérique.
L’hébergeur des réseaux sociaux ou le fournisseur d’accès ne risquent une sanction que s’ils ont connaissance de l’existence de la vidéo.