Crise de l’eau à Mayotte : "Le mois d’octobre va être très compliqué", annonce Philippe Vigier

LINFO.RE – créé le 29.09.2023 à 04h30 – La rédaction

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Le Comité de suivi de la ressource en eau s’est tenu en présence du ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, mercredi 27 septembre à Mayotte.

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Plusieurs points

A Mayotte, le Comité de suivi de la ressource en eau s’est penché sur plusieurs thèmes lors de la réunion hebdomadaire en présence du ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier. Il a fait le point sur l’état de la ressource en eau, l’évolution des travaux d’urgence ou encore les gains en mètres cubes supplémentaires. Le Journal de Mayotte rapporte que la presse a été conviée, selon la volonté du ministre. "J’ai souhaité un exercice de transparence jusqu’au bout", a-t-il précisé.

Retenues collinaires insuffisantes

Le premier vice-président du conseil départemental, Salime Mdéré, a tenu à souligner que les Mahorais veulent des délais. Mardi, le bulletin Cons’eau a indiqué que les retenues collinaires ne sont plus remplies qu’à 16% pour Combani et 7,5% pour Dzoumogne.
Le préfet Thierry Suquet a ainsi prévenu qu’avec ce rythme, les vidanges complètes se feront fin octobre. Il a aussi signifié qu’avec les coupures d’eau de 48 heures, le réseau est actuellement ouvert 60 heures par semaine.

Moins de la moitié des besoins

Face à cette situation, l’évolution des tours d’eau sera au centre des débats dans les jours à venir suivant la capacité de production. De plus, les travaux urgents en cours ne fourniront pas les premiers mètres cubes avant fin octobre, début novembre. Selon le préfet, à cette date, l’ile ne disposera que "20 000 m3 d’eau par jour sur le territoire, soit moins de la moitié des besoins".

Le temps de coupures sera doublé

Plusieurs scénarios sont étudiés, dont le passage à 30 heures d’approvisionnement en eau. Cette durée pourrait être partagée en deux fois 15 heures de raccordement en eau potable sur une semaine, c’est-à-dire un "doublement de temps de coupures". Pourtant, ce dispositif va entraîner un problème de la capacité de stockage de l’eau, dans les établissements publics, dont les établissements scolaires.
"Il va y avoir 6 à 8 semaines d’efforts plus compliqués pour la population", a signifié le préfet. Pour le ministre Philippe Vigier, il y a urgence absolue à Mayotte : la pénurie d’eau potable entraîne la fermeture de plusieurs écoles, ce qui "va être très compliqué", a-t-il noté.