Ce vendredi 3 novembre, la Région Réunion s’est réunie en assemblée plénière pour présenter les orientations budgétaires 2024 qui seront votées en décembre. Les coûts de construction du viaduc font polémique, le chantier n’étant pas terminé.
Au coeur du débat : la poursuite du chantier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL). Commencés en 2014, les travaux devaient aboutir en 2020. Il reste aujourd’hui 4 kilomètres à construire, entre la Grande Chaloupe et La Possession.
Le camp des Socialistes, avec notamment Ericka Bareigts et Christian Annette, tire la sonnette d’alarme : il est urgent de provisionner pour absorber le montant qui sera demandé par le groupement Bouygues-Vinci, constructeur du premier tronçon de la route. Le montant des contentieux s’élève actuellement à 1 milliard d’euros et divise la classe politique.
Christian Annette, Conseiller régional de la majorité évoque des montants « énormes » et revient sur le dossier aux mains du tribunal administratif : « Le chantier de la NRL a provoqué beaucoup de réclamations de la part du groupe Vinci et Bouygues et beaucoup de contentieux ont été présentés au tribunal administratif de Saint-Denis…Nous proposons d’inscrire dès 2024, une provision qui aura été sincèrement évaluée. Nous ne pouvons pas aujourd’hui dépenser de l’argent dont nous ne disposons pas. »
La maire de Saint-Denis et vice-présidente de Région, Ericka Bareigts se désolidarise du camp d’Huguette Bello, présidente de la pyramide inversée et regrette d’être sermonnée après ses mises en garde budgétaires. Elle déclare en assemblée : « On peut ne pas être d’accord, mais qu’on ne vienne pas me faire des leçons de responsabilité ici, sur la majorité régionale. Je rappelle que lors du premier tour, cette solidarité était pleine et entière »
Face à la « défiance » évoquée de ses élus dans ce dossier, la présidente de Région se défend : « Nous avons procédé à une évaluation sincère et réaliste des risques. Nous avons inscrit des provisions comme cela avait été demandé ».
En pleine assemblée, et en désaccord avec certains propos, Ericka Bareigts, quitte l’assemblée et claque la porte après avoir déclaré « Il n’y a pas de maîtres d’école ici, mais des élus responsables. Nous pouvons nous parler tranquillement sans se faire des procès d’intentions. »