Plusieurs ONG ont dénoncé cette décision de Washington de livrer des armes à sous-munitions à Kiev.
Les Etats-Unis ont annoncé vendredi leur projet de livrer des armes à sous-munitions à l’Ukraine. Ces bombes qui tuent à l’aveugle sont interdites dans nombre de pays notamment européens. "Cela a été une décision très difficile pour moi", a confié le président américaine Joe Biden à la chaîne CNN, propos repris par 20 Minutes. Il a d’ailleurs qu’il en a longuement discuté au préalable avec les pays alliés et le Congrès américain avant de prendre une décision. "Cela m’a pris du temps avant d’être convaincu de le faire", a-t-il poursuivi en justifiant sa décision par le fait que l’Ukraine était "à court de munition".
Cette décision intervient au moment où l’Ukraine se lance dans une vaste contre-offensive contre les forces russes. Malgré les réticences aux Etats-Unis comme à l’étranger sur l’utilisation de telles armes très controversées, les autorités américaines estiment que cette livraison représente "la bonne chose à faire" au vu des développements sur le terrain. D’après le conseiller à la Sécurité nationale, Jake Sullivan, les Ukrainiens avaient fourni des garanties "par écrit" sur l’usage qu’ils feraient de ces armes afin de minimiser "les risques posés aux civils".
L’annonce des Etats-Unis a horrifié certaines ONG. C’est le cas notamment de l’organisation Human Rights Watch qui pense que cette décision "va inévitablement provoquer des souffrances à long terme et saper les efforts internationaux pour éradiquer leur utilisation". De son côté, Amnesty International a mis en garde l’administration Biden sur les conséquences de cette livraison d’armes à sous-munitions notamment en entraînant plus de morts civils.
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