Emmanuel Macron s’est exprimé cet après-midi face à la polémique qui enfle autour des propos de Frédéric Veaux, le patron de la police. Selon lui, un agent n’a pas sa place en détention provisoire, avant un procès. Une déclaration qui intervient après la mise en détention d’un fonctionnaire de police soupçonné de violence en réunion lors des émeutes survenues au début du mois à Marseille. "Nul n’est au-dessus des lois", répond de son côté Emmanuel Macron.
"Je considère qu’avant un éventuel procès, le policier n’a pas sa place en prison" ce sont les mots de Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale à propos du policier incarcéré à Marseille. Une plainte pour violence policière a été déposée par un jeune de 21 ans en marge des émeutes début juillet dans la cité fosséenne . Un placement en détention provisoire qui n’étonne pas vraiment à la Réunion.
"Je suis d’accord à ce que le policier ait été placé en détention provisoire. Personne ne doit être au-dessus des lois" "à nous de faire attention, policier ou pas policier", déclarent des personnes interrogées.
Du côté des syndicats à la Réunion, l’un d’eux prime son incompréhension et estime que le contrôle judiciaire aurait été plus approprié.
"Pourquoi un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions dans le cadre de violences urbaines se re retrouve placé en détention provisoire ? Alors même que d’autres délinquants qui sont eux-mêmes présentés en justice pour des faits de violence ne sont eux pas, par contre, placé en détention provisoire ? Au motif de quoi notre collègue se retrouve en détention ? ", déclare Aude Robert, secrétaire départementale du syndicat Unité SGP.
En déplacement à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron affiche une position ferme : "nul en République n’est au dessus de la loi"
A Marseille nombreux sont les policiers a s’être mis en arrêt maladie pour soutenir leur collègue.
A lire aussi : Education, inflation, violences urbaines : ce qu’il faut retenir de la prise de parole d’Emmanuel Macron