Le 12 juillet est le triste anniversaire de la disparition d’Alain Péters, un des plus grands artistes locaux. Cette année, cela fera 28 ans que ce pilier de la culture réunionnaise nous a quitté.
Né en 1952 à Saint-Denis de La Réunion, Alain Péters commence très tôt la musique, dont il se prend de passion, notamment grâce à son père. Alors qu’il se lance dans sa vie d’artiste, la vague Pop Rock bat son plein sur l’Ile, délaissant alors les musiques plus traditionnelles. Après plusieurs années à faire trembler les amplis, Alain Péters redécouvre le patrimoine musical réunionnais, mis de côté au profit des nouvelles modes.
C’est avec le groupe Les Caméléons qu’Alain Péters fait ses premiers enregistrements. Mêlant les styles des figures de rock de l’époque avec les rythmes du séga ou du maloya, Alain Péters et son équipe créent leur propre style. Alain se voit aussi confier la direction musicale de l’artiste Jean Albany, une rencontre cruciale pour l’artiste.
Ces réussites n’empêchent pas Alain Péters de tomber dans le piège de l’alcoolisme à la perte de son père. De plus, son épouse le quitte quelques temps après et s’installe dans le Sud de la France avec leur fille, Ananda Dévi. Malgré son alcoolisme, Péters est plus créatif que jamais, puisqu’il enchaine les enregistrements et les sorties pendant près d’une quinzaine d’années.
Mais l’alcool finit par le hanter et séjourne plusieurs fois à l’asile de Saint-Paul. Bien qu’envoyé en cure de désintoxication à Toulon, Alain Péters s’enfuit à Marseille, où résident sa fille et son ex-compagne. L’artiste fait son retour à La Réunion en 1994 avec deux concerts au Palaxa et au Théâtre de Saint-Gilles. Mais le 12 juillet 1995, Alain Péters est victime d’une crise cardiaque et décède à l’âge de 43 ans. Il repose aujourd’hui au cimetière de l’Est de Saint-Denis.