Une brigade antigang est intervenue dans une clinique privée de Meknès, pendant une tentative d’avortement d’une adolescente âgée de 15 ans. Au Maroc, les avortements sont interdits sauf en cas de danger pour la santé de la mère.
Jeudi 27 avril, un médecin marocain, 71 ans, et son assistante, 64 ans, ont été interpellés en pleine tentative d’avortement sur une adolescente de 15 ans. L’arrestation s’est déroulée dans une clinique privée de Meknès, dans le nord du Maroc, par des agents de la brigade antigang locale.
Alors que les mis en cause ont été placés en garde à vue, la mineure, sa mère, et une femme qui les accompagnait, ont été mises à la disposition de l’enquête judiciaire, selon une source policière, relaient les médias français comme Le Parisien.
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"Une fillette de 15 ans qui tente de mettre fin à une grossesse dans des conditions sanitaires décentes (…) Quand va cesser cette mascarade ?", a déploré le collectif féministe ’Hors-la-Loi’ (@MoroccanOutlaws), militant pour la dépénalisation de l’avortement et la protection des libertés individuelles. "Ils veulent quoi, que la fillette de 15 ans garde l’enfant ? Ou que sa mère l’emmène voir un charlatan ? Ou qu’elle finisse par se suicider ? C’est quoi le but au fait", a dénoncé Narjis Benazzou, membre du collectif.
Au Maroc, une femme qui avorte encourt six mois à 2 ans de prison, et ceux qui pratiquent l’IVG de 1 à 5 ans d’emprisonnement. Au Royaume, jusqu’à 800 avortements clandestins seraient réalisés quotidiennement, indiquent des associations.
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