Dans l’Ouest de l’île, l’heure est à la récolte du riz péi en ce mois d’avril. Cette année les membres de l’association Riz Réunion se sont équipés d’une batteuse à riz, un nouvel outil pour faciliter la production.
Le riz est récolé à la main avec une faucille. Une fois que les tiges sont ramassées, elles sont asséchées avant le battage. Une opération qui consiste à séparer le bon grain de la paille à l’aide d’une toute nouvelle machine :
« Avant on utilisait un Goni, un sac de toile de jute, pour battre le riz avec un bout de bois ».
« C’est un pas de géant pour la riziculture à La Réunion. Techniquement quand on tape avec une palette ou avec un galet, le riz est écrasé et il y a des brisures. Avec du matériel comme celui-ci, c’est sophistiqué avec un riz avec des grains plus long », explique Amandine Vallerian, présidente de l’association Riz Réunion.
Quatre mois après avoir été semé, le riz peut être enfin consommé. Un moment gratifiant et un temps de partage pour les riziculteurs et leurs invités :
« Ce riz est excellent, il est plus pâteux et on le goût est plus perceptible », « C’est une concrétisation de plus de 4 mois de travail, c’est vraiment super », réagit des "goûteurs" présents ce jour pour la dégustation.
Grâce à cette expérimentation, l’association Riz Réunion veut montrer qu’il est possible de relocaliser une partie de la production. Paradoxalement, le gazon de riz, base de l’alimentation réunionnaise est importé en quasi totalité.